La FINUL accuse Israël d'avoir détruit une de ses installations et une infrastructure de l'armée libanaise au Sud-Liban
La force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) a accusé samedi les Forces de défense israéliennes (FDI) d'avoir détruit une de ses installations et une infrastructure de l'armée libanaise dans le sud du Liban.
"Ce matin, les soldats de la paix ont observé un bulldozer des FDI détruisant un baril bleu marquant la ligne de retrait entre le Liban et Israël à Labouneh, ainsi qu'une tour d'observation appartenant aux forces armées libanaises à côté d'une position de la FINUL", a déclaré la force sur la plate-forme de médias sociaux X (ex-Twitter).
"La destruction délibérée et directe par les FDI d'une propriété de la FINUL et d'une infrastructure appartenant aux forces armées libanaises, clairement identifiables, est une violation flagrante de la résolution 1701 et du droit international", a ajouté le communiqué.
La FINUL a exhorté tous les acteurs à éviter toute action, notamment la destruction de biens et d'infrastructures civils, susceptibles de compromettre la cessation des hostilités.
Samedi également, Mirjana Spoljaric, la présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a déclaré lors d'une visite au Liban que "les civils ne peuvent pas se permettre que le cessez-le-feu soit retardé, les plongeant dans de lourds combats qui entraîneront plus de morts et de destructions".
"Le maintien du cessez-le-feu est essentiel pour que les familles rentrent chez elles, reconstruisent leur vie et pour que l'aide humanitaire atteigne ceux qui en ont besoin", a-t-elle ajouté dans un communiqué du CICR.
"L'ampleur de la destruction et les stupéfiants besoins humanitaires au Liban auraient pu être considérablement atténués si les parties au conflit avaient pleinement adhéré aux règles de la guerre", a encore affirmé Mme Spoljaric.
Un cessez-le-feu négocié par les Etats-Unis et la France est entré en vigueur le 27 novembre 2024, visant à mettre fin à près de 14 mois de combats entre Israël et le Hezbollah.
Les termes de l'accord de cessez-le-feu comprennent le retrait d'Israël du territoire libanais dans les 60 jours, un déploiement de l'armée libanaise à la frontière libano-israélienne et au sud, en y prenant le contrôle de la sécurité et en y interdisant toute présence d'armes et de militants.
Malgré l'accord de cessez-le-feu, l'armée israélienne a continué à effectuer des frappes au Liban, bien qu'à une intensité considérablement réduite, certaines attaques entraînant toutefois des victimes.