Le chancelier autrichien va démissionner après l'échec des négociations de la coalition

Le chancelier autrichien Karl Nehammer a déclaré samedi qu'il va démissionner dans les prochains jours après l'échec des négociations de la coalition entre son Parti populaire et les sociaux-démocrates plus tôt dans la journée.

Il démissionnera également de son poste de chef du Parti populaire.

M. Nehammer a écrit sur X que son parti a mis fin aux négociations avec le parti social-démocrate en vue de former un nouveau gouvernement en raison de désaccords sur des questions clés.

Cette décision surprise intervient un jour seulement après que le parti NEOS s'est retiré des négociations de la coalition visant à former un gouvernement tripartite sans précédent. Après le retrait de NEOS, le Parti populaire et le Parti social-démocrate ont confirmé vendredi en fin de journée qu'ils poursuivraient leurs négociations en vue d'une coalition bipartite.

Les négociations entre les trois partis traînaient depuis la mi-novembre, suite à la décision du président autrichien Alexander Van der Bellen, en octobre, de charger le Parti populaire de former un gouvernement.

Lors des élections législatives de septembre, le Parti de la liberté (extrême droite) est arrivé en tête avec environ 29 % des voix, suivi du Parti populaire et du Parti social-démocrate avec respectivement 26,3 % et 21,1 % des voix. Bien que le Parti de la liberté ait remporté la présidence du Parlement, il n'a pas encore été en mesure de trouver des partenaires de coalition pour former un gouvernement.

L'agence de presse autrichienne APA a déclaré samedi que la voie vers la formation d'un nouveau gouvernement est semée d'embûches. L'agence a expliqué que l'aile économique du Parti populaire pourrait désormais envisager une coalition avec le Parti de la liberté suite à la démission de M. Nehammer, qui a exclu à plusieurs reprises la possibilité d'une coalition avec le parti d'extrême droite dirigé par Herbert Kickl.

Des élections anticipées sont également possibles, mais les analystes estiment que c'est le Parti de la liberté qui aurait le plus à gagner si elles étaient organisées. Des sondages récents ont fait apparaître un soutien croissant de l'opinion publique pour le parti, le positionnant comme un bénéficiaire potentiel de l'impasse politique.