République de Corée : le président par intérim fait l'objet d'une enquête de la police pour des accusations liées à l'insurrection
L'actuel président par intérim de la République de Corée, Choi Sang-mok, fait l'objet d'une enquête de la police pour des accusations liées à l'insurrection, déclenchée par la déclaration de loi martiale du président destitué Yoon Suk-yeol, ont rapporté lundi plusieurs médias.
Un groupe civique, appelé Candlelight Action, a déposé une plainte contre M. Choi, qui est également ministre de l'Economie et des Finances et est devenu président par intérim après la destitution de M. Yoon et du Premier ministre, pour sa participation à un complot visant à inciter à la rébellion et sa connivence avec l'insurrection.
On savait que M. Choi avait participé à une réunion du cabinet pour approuver la loi martiale d'urgence, qui avait été déclarée par M. Yoon dans la nuit du 3 décembre, mais révoquée par l'Assemblée nationale quelques heures plus tard.
La police aurait demandé au Premier ministre destitué Han Duck-soo, qui a aussi participé à la réunion du cabinet, de comparaître pour être interrogé pour la deuxième fois, devenant ainsi le premier membre du cabinet à être interrogé à deux reprises par la police sur l'imposition de la loi martiale.
M. Han a été destitué vendredi après avoir refusé de nommer trois juges à la Cour constitutionnelle, qui combleront les postes vacants au sein du banc de neuf membres, pour le procès en destitution de M. Yoon.
La motion de destitution contre le président déchu a été adoptée à l'Assemblée nationale le 14 décembre et a été remise à la Cour constitutionnelle pour qu'elle en délibère pendant une période pouvant aller jusqu'à 180 jours, au cours desquels le pouvoir présidentiel de M. Yoon est suspendu.
Pour évincer le président destitué de ses fonctions, au moins six des neuf juges de la Cour constitutionnelle doivent maintenir la motion de destitution.