Le Parlement panafricain appelle à la retenue et au dialogue au Mozambique

Le Parlement panafricain (PAP), l'organe législatif de l'Union africaine basé à Johannesburg, en Afrique du Sud, a appelé samedi à la retenue au Mozambique et a exhorté à recourir au dialogue pour résoudre la crise en cours dans le pays.

Dans un communiqué publié par le PAP, son Caucus du Sud a exprimé une "profonde tristesse et une grave préoccupation" au sujet de la crise que connaît actuellement le Mozambique. "Nous déplorons les pertes tragiques, avec des centaines de personnes qui auraient péri du fait des troubles, et nous sommes profondément troublés par la peur et l'instabilité qui obscurcissent maintenant l'avenir de cette grande nation", indique le communiqué.

Lundi, le Conseil constitutionnel du Mozambique a proclamé Daniel Chapo, le candidat à la présidentielle du parti au pouvoir Frelimo, vainqueur des élections générales qui ont eu lieu le 9 octobre. D'après les médias locaux, plus de 100 civils ont perdu la vie et des centaines d'autres ont été blessés dans le chaos post-électoral.

"Le Caucus du Sud condamne sans équivoque la violence et appelle le peuple mozambicain à la retenue, au calme et à favoriser le dialogue plutôt que la discorde", a déclaré dans le communiqué Duduzile Zuma-Sambudla, présidente du Caucus du Sud du PAP.

"En tant que frères et sœurs dans la région de l'Afrique australe, nous sommes solidaires du peuple mozambicain, appelons au calme et à une solution collective pour traverser ces moments difficiles", a-t-elle déclaré, exhortant tous les partis politiques, la société civile et les parties prenantes au Mozambique à résoudre leurs différends par un dialogue "authentique et constructif".

Elle a déclaré que les troubles au Mozambique présentaient également des risques importants pour les pays voisins et plus largement pour la région de l'Afrique australe. "L'instabilité politique perturbe les voyages et le commerce, les activités économiques, déplace des communautés et menace l'intégration régionale. En tant que région, nous ne pouvons pas fermer les yeux sur ces défis causés par les troubles politiques", a-t-elle déclaré.