Trump demande à la Cour suprême de retarder la loi sur l'interdiction de TikTok
Le président élu des Etats-Unis, Donald Trump, a demandé à la Cour suprême de repousser l'interdiction de TikTok afin de laisser du temps pour une solution négociée, selon un document juridique déposé vendredi.
Le document a été déposé par John Sauer, que M. Trump a nommé au poste de solliciteur général, un poste généralement chargé de représenter le gouvernement américain devant les cours d'appel telles que la Cour suprême.
Le document indique que M. Trump s'oppose à l'interdiction immédiate de TikTok aux Etats-Unis et espère résoudre le problème par des moyens politiques après son entrée en fonction. M. Trump possède l'expertise pour la négociation ainsi que la volonté politique de parvenir à une solution par le biais de pourparlers, une solution qui répondrait aux préoccupations du gouvernement en matière de sécurité nationale tout en sauvant la plateforme.
M. Trump a récemment laissé entendre qu'il pourrait autoriser TikTok à poursuivre ses activités aux Etats-Unis.
Lors d'un événement organisé par l'organisation conservatrice Turning Point USA à Phoenix, en Arizona, dimanche, M. Trump a déclaré que l'application populaire de partage de vidéos avait peut-être aidé à atteindre certains électeurs clés lors de l'élection présidentielle, et a exprimé la possibilité de maintenir TikTok "pendant un petit moment".
En avril, le président américain Joe Biden a promulgué la loi qui donne à ByteDance seulement 270 jours pour vendre TikTok, en invoquant des préoccupations infondées en matière de sécurité nationale. Si l'entreprise ne s'exécute pas, la loi obligera les exploitants de magasins d'applications, tels qu'Apple et Google, à retirer TikTok de leurs plateformes.
En mai, TikTok a intenté un procès au gouvernement américain pour bloquer l'interdiction potentielle, ce qui a suscité de nombreuses critiques.
Début décembre, la Cour d'appel de Washington a rejeté l'argument de TikTok selon lequel l'interdiction était inconstitutionnelle.
Le 16 décembre, TikTok et sa société mère ByteDance ont demandé à la Cour suprême de suspendre temporairement l'application de la loi. TikTok a fait valoir que l'interdiction potentielle fermerait l'une des plateformes d'expression les plus populaires aux Etats-Unis la veille de l'investiture présidentielle et "réduirait au silence les requérants et les nombreux Américains qui utilisent la plateforme pour communiquer sur la politique, le commerce, les arts et d'autres sujets d'intérêt public".
Le 18 décembre, la Cour suprême a accepté d'examiner une demande de TikTok et de ByteDance visant à bloquer la loi.