L'Iran demande au chef de l'AIEA de préserver l'impartialité de l'agence
Le chef du nucléaire iranien a appelé mercredi le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi à maintenir l'impartialité de l'agence, selon l'agence de presse semi-officielle Fars.
Mohammad Eslami, président de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, a émis ces remarques en marge d'une réunion du cabinet à Téhéran, tout en réagissant aux récents commentaires de M. Grossi, qui a déclaré que l'Iran enrichissait de l'uranium à un niveau presque militaire et qu'il se dirigeait rapidement vers un Etat doté des nucléaires.
M. Eslami a déclaré : "Il n'est pas acceptable qu'une institution internationale se concentre uniquement sur un aspect de la question d'une manière provocatrice et s'abstienne de souligner la dimension principale, qui est l'incapacité des autres parties à l'accord (nucléaire de 2015) à remplir leurs obligations".
Il a souligné que l'agence devrait maintenir sa neutralité et agir de manière professionnelle, ajoutant : "Nous attendons du directeur général de l'agence, qui est un diplomate chevronné, qu'il prenne en compte ces questions".
S'adressant à l'agence de presse italienne ANSA lundi à Rome, M. Grossi a dit qu'il était inutile de chercher à relancer l'accord nucléaire de 2015 entre l'Iran et les puissances mondiales, officiellement connu sous le nom de Plan global d'action conjoint (PGAC), et que l'accord n'était "plus utile".
Il a souligné qu'au vu des "nouvelles réalités" de l'Iran, un nouvel accord devrait être élaboré.