L'Afrique mise sur l'énergie nucléaire pour un avenir durable (responsable onusien)
L'Afrique a besoin de l'énergie nucléaire pour un développement durable, a déclaré un responsable des Nations Unies lors d'une table ronde ministérielle sur le thème "Financer l'avenir de l'énergie nucléaire de l'Afrique" organisée dans la capitale rwandaise Kigali.
Le secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique des Nations Unies (CEA), Claver Gatete, a souligné lundi le rôle de l'Afrique en tant que leader mondial de la production d'uranium, la Namibie et le Niger se classant parmi les cinq principaux pays contributeurs.
"L'Afrique est un acteur clé de la production d'uranium. Il est crucial de combler le fossé énergétique et de répondre à la demande croissante avec une technologie nucléaire propre et à faibles émissions", a affirmé M. Gatete.
D'après le responsable, le continent africain demeure la région la moins électrifiée du monde avec près de 600 millions de personnes qui n'ont pas accès à l'électricité, tandis que l'énergie nucléaire dispose du potentiel nécessaire pour "changer la donne de la transition énergétique de l'Afrique".
Quelque 64 réacteurs sont en construction dans 15 pays dans le monde, a-t-il poursuivi, et les pays africains "commencent à s'engager dans le développement de l'énergie nucléaire, et cette tendance est prometteuse pour l'avenir énergétique du continent".
Jimmy Gasore, ministre rwandais des Infrastructures, a souligné le besoin de collaboration entre les parties prenantes pour répondre aux défis énergétiques de l'Afrique. "Le Rwanda est engagé dans le développement de l'énergie nucléaire, et nous estimons qu'une stratégie nucléaire durable et financièrement viable est essentielle pour assurer l'avenir énergétique de l'Afrique", selon M. Gasore.
La conférence ministérielle, qui s'est tenue lundi et mardi, a réuni de hauts responsables du gouvernement, des représentants du secteur privé et des experts de l'énergie en provenance d'Afrique et d'au-delà. Les participants ont cherché des manières de débloquer les financements nécessaires aux projets d'énergie nucléaire, ce qui permettra au continent de répondre à sa demande croissante en énergie tout en contribuant aux efforts internationaux de lutte contre le changement climatique.