L'AGNU adopte à une écrasante majorité une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza
L'Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) a adopté mercredi à une écrasante majorité une résolution non contraignante exigeant un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent dans la bande de Gaza.
La résolution a été adoptée avec 158 voix pour, 9 contre et 13 abstentions lors d'une session extraordinaire d'urgence de l'AGNU sur la question palestinienne. Les Etats-Unis et Israël figurent parmi les pays qui ont voté contre la résolution.
Le projet, présenté par l'Indonésie et plusieurs autres pays, demandait également la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages.
Avec la nouvelle résolution adoptée, l'AGNU exige la facilitation de l'entrée totale, rapide, sûre et sans entrave de l'aide humanitaire, à grande échelle et sous la coordination des Nations Unies, à Gaza et dans toute la bande, ainsi que son acheminement vers tous les civils palestiniens.
L'Assemblée a également adopté une autre résolution appelant Israël à lever l'interdiction qui pèse sur l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) et à assumer sa responsabilité de permettre et de faciliter l'entrée totale, rapide, sûre et sans entrave de l'aide humanitaire vers et à travers l'ensemble de la bande de Gaza.
En octobre dernier, le Parlement israélien avait adopté des lois interdisant à l'UNRWA d'opérer dans le pays et dans les territoires palestiniens occupés, y compris Gaza et la Cisjordanie.
Les résolutions de l'Assemblée générale ne sont pas contraignantes, mais elles ont un poids politique et reflètent une vision globale de la guerre.
Cette session extraordinaire d'urgence de l'ONU a été déclenchée par l'utilisation récente d'un droit de veto au Conseil de sécurité.
Le mois dernier, les Etats-Unis avaient opposé leur veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité qui appelait à un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Les 15 membres du conseil avaient voté à 14 contre 1 en faveur de la résolution, tandis que les Etats-Unis avaient utilisé leur droit de veto en tant que membre permanent du conseil pour la bloquer.