Une nouvelle frappe aérienne israélienne fait 1 mort dans le sud du Liban malgré la trêve

Israël a lancé mardi une frappe aérienne sur le bourg de Chebaa, dans le sud du Liban, tuant une personne. Les médias libanais ont décrit cette frappe comme une violation du cessez-le-feu récemment conclu avec le Hezbollah.

L'Agence nationale de presse du Liban (NNA) a rapporté qu'un missile tiré par un drone israélien avait tué un berger du nom de Jamal Mohammad Saab. La NNA a également indiqué que les forces israéliennes avaient déclenché de puissantes explosions dans la zone située entre le village de Mhaibib et le district de Wadi Saluki, et avaient mené des frappes de drones près du village de Beit Lif et de Deir Siryan, une municipalité de Marjeyoun, dans le sud du Liban.

Un char israélien Merkava aurait traversé le secteur de Tal Nahas pour rejoindre le triangle Deir Mimas-Burj al-Moulouk-Kfarkela, s'arrêtant à environ 200 mètres d'un poste de contrôle de l'armée libanaise dans le village de Burj al-Muluk, selon la NNA.

En réponse à cette escalade des tensions, l'armée libanaise a déployé des soldats supplémentaires dans la ville de Tyr et ses environs. Cela s'inscrit dans le cadre d'un effort de redéploiement plus large dans le sud du Liban, en particulier dans les villages frontaliers, a indiqué la NNA. Le ministère libanais de la Défense a également appelé à recruter de nouveaux soldats pour rejoindre les unités de combat des forces armées.

Un peu plus tôt mardi, Israël a averti qu'il étendrait ses opérations militaires à des éléments liés à l'Etat libanais si le cessez-le-feu avec le Hezbollah échouait. Cet avertissement est survenu après que le Hezbollah a tiré lundi deux obus de mortier sur une zone frontalière contestée, tout en accusant Israël de violations répétées de la trêve. Israël a riposté par des frappes aériennes sur plus de 20 endroits à travers le Liban.

Le cessez-le-feu, entré en vigueur le 27 novembre, avait pour objectif de mettre un terme aux violences transfrontalières qui ont éclaté le 8 octobre 2023 entre le Hezbollah et Israël. Les tensions restent cependant vives, les deux parties s'accusant mutuellement d'avoir enfreint ce fragile accord.