L'armée israélienne accuse le Hezbollah d'avoir tiré des obus vers des positions israéliennes le long de la frontière
Des combattants du Hezbollah ont tiré lundi deux obus de mortier vers des positions israéliennes proches de la frontière, marquant la première attaque de ce type depuis l'entrée en vigueur de l'accord de cessez-le-feu la semaine dernière, a indiqué l'armée israélienne.
Cette attaque a visé une zone contestée à la jonction du Liban, de la Syrie et d'Israël appelée "Mont Dov" par les Israéliens et "Fermes de Chebaa" par les Libanais. Les deux projectiles ont atterri dans les champs sans faire de blessés ni de dégâts, a rapporté l'armée israélienne.
Un peu plus tard dans la journée, le Hezbollah a revendiqué l'attaque, affirmant qu'il s'agissait d'une "riposte d'avertissement défensive" contre les positions militaires israéliennes à Ruwaisat al-Alam, dans les collines de Kfarchouba, dans le sud du Liban. Cette zone, sous occupation israélienne et proche des fermes de Chebaa, est un point sensible de longue date.
Le Hezbollah a justifié ces frappes en les décrivant comme des représailles aux "violations répétées" par Israël de l'accord de cessez-le-feu signé il y a moins d'une semaine.
Conclu le 27 novembre, le cessez-le-feu vise à mettre un terme à près de 14 mois de combats entre Israël et le Hezbollah. Les hostilités, qui ont commencé le 8 octobre 2023, ont dégénéré en une opération militaire israélienne dans le sud du Liban début octobre.
Par cet accord, les deux parties ont convenu d'une cessation des hostilités de 60 jours. L'accord exige entre autres qu'Israël retire ses forces du sud du Liban, tandis que le Hezbollah doit se replier au nord du fleuve Litani.
Malgré la trêve, les tensions restent élevées. Israël a lancé plusieurs frappes près de la frontière, affirmant qu'elles étaient une réponse aux violations présumées du cessez-le-feu par le Hezbollah. Dimanche, des diplomates français ont rapporté que les forces israéliennes avaient enfreint le cessez-le-feu au moins 52 fois, suscitant des inquiétudes quant à la durabilité de la trêve.