Israël recommande aux habitants du sud du Liban de ne pas y retourner malgré le cessez-le-feu
Les Forces de défense israéliennes ont demandé lundi aux habitants de plus de 60 villages et villes du sud du Liban d'éviter de retourner chez eux "jusqu'à nouvel ordre", six jours après un cessez-le-feu qui fait suite à plus d'un an de conflit avec le Hezbollah.
De tels avertissements ont souvent précédé des opérations militaires majeures au cours du conflit. Depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, le 27 novembre, Israël a mené plusieurs attaques au Liban.
Le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a publié une carte sur le réseau social X, mettant en évidence une bande de territoire s'étendant sur plusieurs kilomètres à partir de la frontière israélienne et appelant les habitants de plus de 60 villes et villages, dont Al-Naqoura et Marjayoun, où se trouvent le quartier général et la base de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), à ne pas y retourner.
Il a précisé que cette directive était en vigueur "jusqu'à nouvel ordre" et a averti que "toute personne se déplaçant au sud de cette ligne se mettait en danger".
C'est la deuxième fois qu'Israël émet un tel avertissement depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu. Selon les termes du cessez-le-feu, les forces israéliennes devraient se retirer progressivement du sud du Liban dans un délai de 60 jours.
L'annonce a été faite après que des diplomates français eurent averti qu'Israël avait violé l'accord de cessez-le-feu lors d'au moins 52 incidents, ce qui a suscité des inquiétudes quant à la fragilité de la trêve.
Israël a toutefois déclaré que ses frappes visaient à contrer les activités du Hezbollah.