LEAD Le cabinet de sécurité israélien approuve l'accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah
Le cabinet de sécurité israélien a approuvé mardi soir un accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah, a déclaré le bureau du Premier ministre israélien dans un communiqué.
La chaîne publique israélienne Kan TV News a rapporté que le cessez-le-feu, négocié par les Etats-Unis et la France, devrait entrer en vigueur mercredi à 04H00 heure locale (02H00 GMT) en Israël et au Liban.
Le cabinet de sécurité a approuvé le cessez-le-feu par une majorité de dix voix pour et une contre, le ministre de la Sécurité nationale d'extrême droite, Itamar Ben-Gvir, ayant émis la seule voix contre.
"Israël apprécie la contribution des Etats-Unis au processus et se réserve le droit d'agir contre toute menace envers sa sécurité", indique le communiqué.
Dans un discours vidéo enregistré plus tôt dans la journée, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a attribué la décision de cessez-le-feu à trois raisons : l'attention s'est déplacée vers les menaces de l'Iran, la nécessité d'un rafraîchissement des forces et d'un réapprovisionnement en armes, ainsi que l'isolement du Hamas dans la bande de Gaza.
"Le Hezbollah étant hors jeu, le Hamas se retrouve seul dans cette campagne. La pression que nous exerçons sur lui va s'accroître, ce qui nous aidera à atteindre l'objectif de la libération de nos otages", a déclaré M. Netanyahou.
Le Premier ministre a également réaffirmé sa détermination à "faire tout ce qui est nécessaire pour empêcher l'Iran d'obtenir des armes nucléaires".
Peu après l'approbation, M. Biden a prononcé un discours à la Maison Blanche, déclarant qu'il s'était entretenu avec M. Netanyahou et le Premier ministre libanais, Najib Mikati.
Il a déclaré qu'Israël retirerait progressivement ses forces sur une période de 60 jours. Pendant ce temps, l'armée libanaise et les forces de sécurité de l'Etat prendront le contrôle du territoire limitrophe d'Israël, tout en veillant à ce que le Hezbollah ne s'y regroupe pas.
"Les civils des deux côtés pourront bientôt retourner en toute sécurité dans leurs communautés", a-t-il dit.
Dans une déclaration publiée par le Conseil des ministres libanais, M. Mikati s'est félicité de la décision de cessez-le-feu, affirmant qu'il s'agissait d'une "étape fondamentale vers l'instauration du calme et de la stabilité au Liban et vers le retour des personnes déplacées dans leurs foyers et leurs villes". Il a ajouté que cette décision "contribue également à établir la stabilité régionale".
M. Mikati a réitéré l'engagement du gouvernement à mettre en œuvre la résolution 1701 des Nations Unies, à renforcer la présence de l'armée dans le sud et à coopérer avec la Force intérimaire des Nations Unies au Liban.
"J'exige également de l'ennemi israélien qu'il s'engage pleinement à respecter la décision de cessez-le-feu, qu'il se retire de toutes les zones et de tous les sites qu'il occupe et qu'il se conforme pleinement à la résolution 1701 de l'ONU", a-t-il déclaré.
Entre-temps, les frappes aériennes se sont poursuivies dans les deux sens entre Israël et le Hezbollah quelques heures avant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu. Au moins 41 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées mardi lors de frappes aériennes israéliennes sur le sud et l'est du Liban, a rapporté l'agence de presse nationale libanaise.
Israël a également bombardé mardi le centre de Beyrouth, ciblant plusieurs quartiers et provoquant une panique généralisée parmi les résidents, suite aux premiers ordres d'évacuation israéliens émis pour la zone, selon des sources locales et des responsables israéliens.
En Israël, les sirènes de défense aérienne ont retenti mardi soir dans plusieurs régions du nord et du centre du pays.
Les Forces de défense israéliennes ont déclaré que les sirènes avaient été activées à la suite du lancement de trois projectiles en provenance du Liban, qui ont été interceptés avec succès par l'armée de l'air israélienne. Aucune victime n'a été signalée.