Guinée : réunion de cadrage des partenaires impliqués dans le projet minier Simandou 2040
Les partenaires nationaux et étrangers ont eu lundi une réunion de cadrage sur la mise en œuvre du programme Simandou 2040, l'un des plus grands projets miniers en Afrique, a-t-on appris de source officielle guinéenne.
Présidée par le ministre directeur de cabinet à la présidence de la République et président du comité stratégique du projet Simandou, Djiba Diakité, cette rencontre entre le gouvernement et ses partenaires composés de cabinets de conseil, de cabinets d'audit et de cabinets financiers était axée sur les différents paramètres dudit projet minier.
En introduisant la réunion, il a rappelé que la Guinée vivait une période de refondation avec les trois axes prioritaires que sont le social, l'économie et le politique.
Selon lui, le projet de mine de fer de Simandou doit être un catalyseur pour accélérer la transformation structurelle et économique de la Guinée. Il "doit être pour nous ce que le pétrole a été pour les pays du Golfe et nous le croyons fermement", a dit M. Diakité en estimant que ce projet devait permettre de développer d'autres volets pour parvenir à un développement socio-économique harmonieux du pays.
Lionel Zinsou, ancien Premier ministre béninois et cofondateur de la structure SouthBridge, a souligné que c'était l'un des projets les plus ambitieux de l'Afrique, car il s'agit d'un gisement de fer de haute qualité. Il a estimé que ce projet pouvait structurer l'économie de la Guinée et avoir une croissance forte et plus de retombées pour le bien-être des populations.
"Le mégaprojet de Simandou a un contenu local intéressant avec la possibilité de business pour les entreprises guinéennes, l'emploi pour la population et la possibilité de former les jeunes Guinéens", a assuré la ministre du Commerce, de l'Industrie et des Petites et moyennes entreprises, Diaka Sidibé.
Son collègue de l'Economie et des Finances, Mourana Soumah, a quant à lui indiqué que le gouvernement guinéen et ses partenaires travaillaient en synergie pour la mise en place d'un fonds d'investissement souverain qui permette d'anticiper sur les revenus futurs du projet minier de Simandou.
"Cela nous évitera de tomber sur ce qu'on appelle le 'syndrome hollandais', c'est-à-dire la malédiction du vainqueur", a dit M. Soumah, avant d'ajouter qu'il s'agissait avant tout d'anticiper l'utilisation des revenus miniers.