Plusieurs pays africains lancent des campagnes contre la violence basée sur le genre (SYNTHESE)
Alors que le 25 novembre marque la Journée internationale pour l'élimination des violences à l'égard des femmes, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé lundi à unir les forces et à agir de toute urgence pour mettre fin au fléau de la violence contre les femmes et les filles.
A cette occasion, plusieurs pays d'Afrique ont lancé des campagnes pour se joindre aux 16 Jours d'activisme visant à lutter contre les violences basées sur le genre (VBG) et à défendre les droits des femmes et des filles.
Le Rwanda a déclenché lundi une campagne de 16 jours d'activisme contre les VBG, exhortant à déployer des efforts conjoints pour lutter contre ce type de violences. Avec le thème national de cette année "Tous pour des familles sans VBG", la campagne met l'accent sur la cohésion familiale et la responsabilité collective dans la prévention des conflits et la lutte contre les violences basées sur le genre.
Consolée Uwimana, ministre rwandaise du Genre et de la Promotion de la famille, a discuté des solutions pour éliminer toutes les formes de VBG dans les communautés, lors d'un dialogue de haut niveau organisé dans la capitale Kigali, indiquant que des efforts collectifs étaient nécessaires pour mettre fin aux violences basées sur le genre.
Selon Jennet Kem, représentante d'ONU Femmes au Rwanda, ces 16 jours d'activisme ne sont pas seulement un moment de réflexion, mais un moment pour agir et continuer à agir. "Continuons à œuvrer pour une société où les violences contre les femmes appartiendront au passé", a-t-elle dit.
Au Bénin, une campagne de 16 jours d'activisme contre la violence basée sur le genre a été inaugurée lundi. Placée sous le thème "Riposter et se reconstruire après les violences", cette campagne abritera une série d'activités, visant à promouvoir les droits des femmes et des filles, à sensibiliser sur les mécanismes de protection et de dénonciation, et aussi à encourager la tolérance zéro envers les violences basées sur le genre.
Côté camerounais, la campagne a débuté lundi sous le thème de ''Toutes les 11 minutes, une femme est tuée. Pas d'excuse. Tous unis pour mettre un terme à la violence contre les femmes''.
Selon le rapport publié par ONU Femmes et l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), l'Afrique a enregistré en 2023 les taux les plus élevés de féminicides commis par un copain intime ou un membre de la famille, avec environ 21.700 femmes tuées.
En 2025, le monde accueillera le 30e anniversaire de la Déclaration et du Programme d'action de Beijing, qui ont promis de prévenir et d'éliminer la violence contre les femmes et les filles. Les 16 Jours d'activisme constituent l'opportunité de relancer ces engagements et de demander aux décideurs de rendre des comptes et d'agir.