Le PM israélien demande un report de son témoignage dans le cadre de son procès au pénal
L'équipe juridique du Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou a demandé un report de 15 jours du début de son témoignage dans le cadre de son procès en cours au pénal, ont rapporté dimanche les médias israéliens.
Les avocats ont affirmé que malgré leurs efforts acharnés, ils ne seront pas prêts à la date prévue du 2 décembre, selon les médias.
Cette demande de report fait suite à une précédente demande faite par l'équipe juridique pour un report de dix semaines, que le tribunal a rejetée le 13 novembre au motif que M. Nétanyahou avait déjà eu cinq mois pour se préparer au procès depuis que sa date a été fixée en juillet.
L'équipe a expliqué que depuis le rejet de la cour, elle avait travaillé sans relâche avec M. Nétanyahou pour préparer le procès, y compris par la tenue de réunions quotidiennes tard le soir, mais qu'ils ne seraient néanmoins pas correctement préparés à commencer le témoignage à la date prévue, d'après les médias.
En outre, le mandat d'arrêt récemment émis par la Cour pénale internationale à l'encontre de M. Nétanyahou, pour "crimes contre l'humanité et crimes de guerre" perpétrés au moins entre le 8 octobre 2023 et le 20 mai 2024, a encore compliqué les préparatifs de son procès, ont poursuivi les avocats.
Le procès, qui s'est ouvert au début de l'année 2020, implique trois affaires distinctes pour des chefs d'accusation de corruption, de fraude et d'abus de confiance. M. Nétanyahou, qui est le Premier ministre israélien ayant exercé cette fonction depuis le plus longtemps, a nié toutes ces accusations et qualifié le procès de "chasse aux sorcières" à motivation politique.
Après une pause de plus de deux mois en raison du conflit entre Israël et le Hamas, le procès de M. Nétanyahou a repris début décembre 2023.
S'il est reconnu coupable, M. Nétanyahou encourt de lourdes peines, y compris une peine d'emprisonnement, ce qui ferait de lui le premier chef du gouvernement israélien à être condamné pour des infractions pénales.