Le rapport d'un groupe de réflexion chinois sur un nouveau modèle pour le progrès humain salué par les experts (SYNTHESE)
Un rapport récemment publié par un groupe de réflexion chinois, intitulé "Un nouveau modèle pour le progrès humain et son importance mondiale", a été largement salué par les experts pour son éclairage unique et son soutien aux aspirations communes du Sud global au développement durable.
Rédigé par un groupe de recherche conjoint formé par New China Research de l'agence de presse Xinhua et par l'Institut de recherche sur l'histoire et la littérature du Parti relevant du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), le rapport a été dévoilé lors du Forum des médias et des groupes de réflexion du Sud global, qui s'est tenu à Sao Paulo lundi et mardi.
Ce rapport examine la manière dont la modernisation de la Chine a produit un modèle civilisationnel unique, analyse un certain nombre de défis mondiaux communs, et présente l'approche chinoise comme un point de référence précieux pour aider les autres pays, en particulier ceux du Sud global, à naviguer dans leurs parcours de modernisation respectifs.
UNE NOUVELLE APPROCHE
Le rapport aborde une large gamme de défis auxquels le monde actuel est confronté, notamment les déficits en matière de paix, de développement, de sécurité et de gouvernance, qui exigent tous de nouvelles solutions.
Les experts présents au forum ont convenu que l'humanité devrait examiner de nouvelles voies de développement pour faire face aux crises communes auxquelles elle est confrontée
"Lorsque la guerre ou les crises climatiques frappent une partie du monde, leurs effets se propagent au-delà des frontières. Le destin de l'humanité est interconnecté", a noté Munetsi Madakufamba, directeur exécutif du Centre de recherche et de documentation de l'Afrique australe du Zimbabwe.
Selcuk Colakoglu, directeur du Centre d'études turc sur la région Asie-Pacifique à Ankara, a souligné la faiblesse des systèmes financiers et politiques mondiaux actuels, et a attribué ces problèmes à la perte de vitalité économique et commerciale survenue après la crise financière de 2008 et à la montée des conflits géopolitiques, qui mettent tous deux en péril la stabilité mondiale.
Bunn Nagara, directeur et membre vétéran du Caucus de l'Initiative "la Ceinture et la Route" pour la région Asie-Pacifique, a souligné que les menaces telles que les conflits commerciaux et les guerres par procuration compromettaient les objectifs des pays du Sud. "Nous avons besoin d'un front uni pour relever ces défis communs", a-t-il affirmé.
MODERNISATION CHINOISE
Huseyin Bagci, président du Groupe consultatif global d'Ankara en Turquie, s'est déjà rendu douze fois en Chine. Il a salué la modernisation chinoise, la décrivant comme un modèle convaincant pour les pays du Sud.
"La Chine a accompli quelque chose d'inédit en sortant 800 millions de personnes de la pauvreté en un temps record. Cette approche offre des perspectives et des options précieuses aux autres nations", a-t-il indiqué.
Chai Yu, directrice de l'Institut d'études latino-américaines de l'Académie chinoise des sciences sociales, a déclaré que la modernisation chinoise était "à la fois propre à la Chine et universellement applicable", dans la mesure où elle est ancrée dans la pratique, et procède d'un esprit d'ouverture, d'inclusion et de recherche de la vérité à partir des faits.
Elle a suggéré aux pays en développement de s'inspirer des idées du rapport en les adaptant à leurs propres contextes et objectifs.
Hu Zhengrong, directeur de l'Institut de journalisme et de communication de l'Académie chinoise des sciences sociales, a quant à lui salué l'approche mesurée du rapport.
"Ce rapport présente clairement l'expérience de la Chine d'une manière qui résonne à l'échelle mondiale, sans exagérer le caractère unique de la Chine. C'est une approche efficace", a-t-il affirmé.
UNE VISION PARTAGEE
Le rapport souligne qu'il n'existe pas d'approche universelle de la modernisation : chaque pays doit suivre une voie adaptée à ses conditions et à sa culture uniques.
Mahbub Morshed, directeur général et rédacteur en chef du Bangladesh Sangbad Sangstha, est revenu sur l'impact de l'histoire coloniale, notant que nombreux étaient ceux en Asie, en Afrique et en Amérique latine qui avaient été amenés à croire que les valeurs occidentales étaient supérieures.
"En réalité, chaque partie du monde a produit des civilisations aux valeurs riches et distinctes. Le véritable progrès nécessite de respecter ces différences et de favoriser un esprit d'égalité et de respect mutuel", a-t-il déclaré.
"Les civilisations diffèrent dans leurs origines et leurs caractéristiques, mais aucune n'est supérieure à une autre. Nous devons valoriser la diversité des cultures humaines", a ajouté Tang Tao, directeur adjoint du Département de planification de la recherche à l'Institut de recherche sur l'histoire et la littérature du Parti relevant du Comité central du PCC.
Kin Phea, directeur général de l'Institut des relations internationales du Cambodge, a souligné que la construction d'une communauté de destin n'était pas seulement un idéal, mais une réponse vitale aux défis tels que le changement climatique, les pandémies et la pauvreté. Il a plaidé pour l'unité et le respect mutuel comme fondements d'un progrès humain durable.
Le ministre brésilien des Relations institutionnelles Alexandre Padilha a quant à lui souligné la nécessité de renforcer les échanges entre la Chine et le Brésil, en particulier dans les domaines du commerce, de la technologie et de la compréhension interculturelle.
"Grâce à un partenariat équitable, nous pouvons nous soutenir mutuellement dans nos efforts de modernisation et relever ensemble les défis mondiaux", a-t-il déclaré.
Organisé conjointement par l'agence de presse Xinhua et la compagnie de communication du Brésil, le forum a attiré la participation d'environ 350 représentants de 170 organes de presse, groupes de réflexion, ministères et entreprises venus de plus de 70 pays et régions.