Sénégal/législatives : les appels au calme et à la retenue se multiplient à trois jours de la fin de la campagne électorale
A trois jours de la fin de la campagne électorale pour les élections législatives sénégalaises du 17 novembre, les autorités gouvernementales et administratives, ainsi que les acteurs politiques et les responsables des organisations de la société civile multiplient les appels au calme et à la retenue.
Ces appels font suite aux incidents survenus à Kounghueul (centre), à Dakar, la capitale, et à Saint-Louis (nord), où des incidents entre des préposés à la sécurité d'une caravane politique et des marchands ambulants se sont soldés lundi par l'interpellation par la police de 81 individus.
En réaction, le gouverneur de la région de Saint-Louis, Al Hassan Sall, a appelé "les populations en général et les acteurs politiques en particulier à bannir la violence et à dérouler leurs activités dans la paix, la sérénité et le respect des lois et règlements". Il a en outre invité les forces de l'ordre à veiller davantage sur la sécurité des personnes et des biens au passage des caravanes politiques dans toute la région.
De son côté, le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique, Jean-Baptiste Tine, a mis en garde contre tout acte de violence et de sabotage, soulignant que les auteurs de tels actes subiront des sanctions conformément à la loi.
L'ancien Premier ministre Amadou Ba, tête de liste de la coalition Jamm ak Njerin, a profité d'un point de presse donné mardi pour appeler à une fin de campagne dans "la paix, la sérénité et le respect mutuel afin de permettre à chaque citoyen de s'exprimer librement". "Les Sénégalais attendent plus de solutions concrètes que de discours attisant la violence pouvant entraîner des conséquences dramatiques", a-t-il ajouté.
De son côté, la Plateforme de veille des femmes pour la paix et la sécurité (Ettu Jamm), composée de plus de 60 organisations de la société civile féminine, a dénoncé les actes de violence pendant cette campagne électorale et invité les acteurs politiques à œuvrer pour "l'apaisement dans les discours, la quiétude dans les comportements et attitudes".
Elle a également appelé les acteurs politiques, les populations, les responsables des institutions chargées du contrôle du processus électoral et l'administration en charge de l'organisation des élections à faire preuve de sens des responsabilités et de citoyenneté.