Mpox/RDC: plus de 14.000 personnes vaccinées (officiel)
Plus de 14.000 personnes ont été vaccinées contre le mpox en République démocratique du Congo (RDC) dans le cadre de la campagne de vaccination lancée depuis le 5 octobre, a annoncé lundi le ministère congolais de la Santé publique.
Depuis le début de la campagne de vaccination, plus de 14.180 personnes ont été vaccinées dans trois provinces, a indiqué le ministère sur le réseau social X, anciennement connu sous le nom de Twitter.
Le 5 octobre, la RDC a démarré dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu (est), sa campagne de vaccination contre le mpox. Le pays compte vacciner au total 2,5 millions de personnes avec 3,500.000 millions de doses de vaccins, selon le ministre congolais de la Santé Roger Kamba, qui a évoqué lors d'une conférence de presse du 4 octobre, environ 265.000 doses de vaccins disponibles.
Au total, 16 pays africains ont été touchés par le mpox, selon le dernier rapport publié dimanche par l'Organisaton mondiale de la Santé (OMS), qualifiant la RDC d'épicentre de cette épidémie, avec le bilan le plus lourd.
Selon le ministère congolais de la Santé publique, le pays a signalé depuis le début de cette année, 33.306 cas suspects, dont 6.739 confirmés et 1.092 décès. Ce pays d'Afrique centrale est confronté à un taux de mortalité plus élevé en raison d'un diagnostic tardif et d'un accès difficile au traitement dans plusieurs zones de santé. Seuls 41% des cas suspects auront été testés en 2024, selon le rapport de l'OMS.
Le continent africain, qui a rapporté jusqu'au 6 octobre 36.787 cas suspects, dont 998 décès, est aux prises avec plusieurs clades du virus, ce qui complique encore davantage les interventions. Le Clade "Ia" circule en République centrafricaine (RCA), tandis que le Clade "Ib" est présent en Ouganda, au Rwanda et au Burundi, et que le Clade "IIb" est signalé au Nigeria et dans l'Afrique du Sud.
L'OMS a déclaré à la mi-août que le mpox, anciennement appelé variole du singe, constituait une urgence de santé publique de portée internationale, tirant la sonnette d'alarme quant à la potentielle transmission accrue de la maladie à l'échelle mondiale.
La déclaration de l'OMS intervient après que le CDC (Centre de contrôle des maladies) Afrique a estimé que l'épidémie de mpox en cours constituait une urgence de santé publique pour le continent. Selon l'agence de santé de l'Union africaine, le nombre de nouveaux cas de mpox signalés en 2024 représente une augmentation de 160% par rapport à la même période en 2023.