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Congo-Brazzaville : la capitale congolaise subit une importante pénurie de carburant (REPORTAGE)

Par : 杨越胜 |  Mots clés : RC carburant
French.china.org.cn | Mis à jour le 09-10-2024
Agence de presse Xinhua | 09. 10. 2024

Depuis plus d'une semaine, la capitale de la République du Congo, la ville de Brazzaville subit une importante pénurie de carburant. Le transport est paralysé et les chauffeurs de taxi, motocyclistes et automobilistes sont contraints de passer des heures parfois même des nuits dans les stations-services pour espérer s'approvisionner.

Amas de bidons, motocyclistes et une longue file de voitures s'étendant sur plusieurs mètres dans les stations-services, voilà le spectacle observé chaque jour à travers la ville capitale où la circulation devient moins intense sur les principales artères.

Comme l'eau et l'électricité, le manque de carburant impacte aussi bien les usagers de la route que l'ensemble de la population, surtout les travailleurs, élèves et commerçants peinent pour se rendre au travail.

Conséquences de cette pénurie : les arrêts de bus sont bondés. Élèves et fonctionnaires éprouvent de grosses difficultés pour aller ou rentrer chez eux après les cours et le travail.

''Cela fait plus de deux heures que je suis à l'arrêt de bus pour attendre le transport en commun afin de me rendre à l'école, mais impossible de trouver un moyen parce que le carburant devient difficile'', s'est plaint Harold Sébastien, un élève rencontré dans un arrêt de bus.

Juste à côté de lui, un fonctionnaire se trouve lui aussi dans la même situation en compagnie de ses enfants où ils attendent en vain le transport.

''C'est une situation vraiment difficile en cette période de reprise de cours pour les élèves. Tu as beau avoir de quoi payer le transport mais il n'est pas facile de trouver le bus, même le taxi'', s'est-il plaint, visiblement embarrassé au regard du retard déjà pris par ses enfants pour atteindre leur établissement scolaire.

Survenant en période de grande affluence dans le transport en commun, cette pénurie dont aucune communication officielle n'est faite jusqu'à ce jour affecte en premier le secteur du transport où la course du taxi et des marchandises sont passées du simple au double.

''Ça fait pratiquement quatre jours que je suis à la recherche du carburant. C'est une vraie bataille et c'est difficile dans ce cas de faire la recette. Je suis chef de famille, ça ne fait pas du bien quand je passe quatre jours sans travailler'', s'indigne un autre taximan en attente d'une livraison dans une station-service située près de l'ambassade de Chine à Brazzaville.

Dans les stations où le précieux liquide arrive au compte-goutte, les pompistes exigent des pourboires avant de servir.

''Avec cette pénurie, nous sommes obligés de nous approvisionner auprès des vendeurs illicites du carburant qui jouent à la spéculation en vendant un litre de gasoil à 1000 FCFA (1,67 dollar USD), sinon plus, contre 625 FCFA (1,05 dollar USD) le prix à la pompe'', explique Chérubin Steven, un chauffeur de bus.

Selon lui, il faut passer des heures, voire même toute une nuit dans une station-service pour espérer avoir un peu de carburant. Là aussi, explique-t- il, il faut verser un pourboire aux pompistes qui exigent le paiement d'un montant en fonction du nombre des litres souhaités.

D'après des informations, la pénurie qui affecte beaucoup plus la capitale serait en partie consécutive à l'arrêt, pour grève, des agents du Chemin de fer Congo océan (CFCO), principale voie d'acheminement des produits pétroliers entre Brazzaville et Pointe-Noire où est installée la Congolaise de raffinage. Aussi, rapportent d'autres sources, elle est la conséquence de la faible capacité de stockage de la Société commune de logistique (SCLOG) de Brazzaville.

''Depuis l'entrée en grève des agents du CFCO qui accusent plus de quarante mois d'arriérés de salaires, nous ne recevons plus des citernes en provenance de Pointe-Noire, ce qui justifie cette pénurie. Il reconnaît aussi que la SCLOG ne dispose pas d'une grande capacité de stockage des produits pétroliers'', a indiqué à Xinhua M. Constant évoluant au sein de cette structure.

D'après lui, les autorités sont obligées de faire recours à Kinshasa, en République démocratique du Congo pour faire venir quelques barges chargées de carburant pour tenter d'endiguer tant soit peu la pénurie à Brazzaville. F

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Source: Agence de presse Xinhua
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