Les institutions financières et les investisseurs appelés à soutenir l'Afrique dans le développement de l'industrie textile

Les institutions financières et les investisseurs ont été appelés lundi à soutenir l'Afrique dans la mise en place d'une industrie textile et de confection moderne et respectueuse de l'environnement, lors de la célébration de la Journée mondiale du coton (JMC) à Cotonou.

Lors de cette 6e édition de la JMC, célébrée pour la première fois sur le continent africain, le ministre d'Etat en charge du Développement et de la Coordination de l'Action gouvernementale du Bénin, Abdoulaye Bio Tchané, a rappelé que la demande internationale en textile et habillement, estimée à près de 1.000 milliards de dollars et marquée par un changement dans les modes d'approvisionnement, offrait une opportunité attrayante pour les pays africains.

Selon M. Tchané, en modernisant l'industrie textile africaine et en intégrant les évolutions mondiales, le continent pourra attirer davantage d'investissements et accélérer la transformation locale de sa production.

"La plupart des pays du C4+, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, le Tchad et la Côte d'Ivoire, ambitionnent de transformer, d'ici 2035, environ 50% de leur production locale de coton", a-t-il souligné, estimant qu'en s'y employant, ils renforceront la compétitivité de leurs produits textiles et s'intégreront progressivement dans la chaîne de valeur cotonnière mondiale, créant ainsi des emplois décents pour leurs populations.

"Il est donc de la responsabilité de la communauté internationale de valoriser cette ressource, de promouvoir une filière durable et de garantir que les bénéfices soient équitablement répartis", a-t-il déclaré.

Cette année, la JMC s'est tenue pour la première fois dans un pays plutôt que dans une organisation internationale. Plus de 400 participants sont attendus pour échanger des idées sur les moyens d'améliorer les avantages et l'impact du coton.