RDC : la MONUSCO s'engage à continuer sa coopération militaire avec les autorités provinciales du Nord-Kivu
La Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) va poursuivre "sa coopération militaire" avec les autorités provinciales du Nord-Kivu (est du pays), en proie à l'instabilité sécuritaire, a promis mercredi le secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, qui s'est dit confiant quant à la volonté des autorités provinciales et la détermination de la MONUSCO à ramener la paix.
M. Lacroix, en visite en République démocratique du Congo (RDC) depuis le 15 septembre, a fait ces remarques à l'issue d'une rencontre avec le gouverneur militaire du Nord-Kivu Peter Chirimwami à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
"Le gouverneur a exprimé un certain nombre d'attentes vis-à-vis de la MONUSCO en ce qui concerne la poursuite de la coopération. Nous avons discuté de la meilleure manière d'organiser l'amélioration de la coopération avec les autorités. Encore une fois, elle est très bonne, mais il y a toujours mieux à faire, en particulier avec les FARDC (Forces armées de la RDC), a déclaré M. Lacroix, promettant une "synergie" avec la Mission de la Communauté de développement de l'Afrique australe en RDC (SAMIDRC), une force régionale déployée par la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) depuis fin 2023.
"Nous avons parlé des efforts diplomatiques en cours qui sont très importants, que nous soutenons, à la fois politiquement, mais aussi le soutien que nous allons apporter au Mécanisme de vérification et le cessez-le-feu. Nous avons fait le point sur le cessez-le-feu qui se traduit par une certaine diminution des violences. Mais, il y a beaucoup à faire. On ne peut pas dire qu'il y a zéro violence. Les défis sont là, on le sait, mais nous sommes déterminés à avancer", a ajouté M. Lacroix.
Plus de 900.000 personnes nouvellement déplacées ont été enregistrées entre janvier et avril 2024, portant le nombre total de déplacés à environ 7,3 millions dans le pays, dont plus de 5,6 millions dans les trois provinces orientales, à savoir le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l'Ituri, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Depuis janvier 2024, la MONUSCO a déclanché le processus du désengagement, qui, selon le plan établi par la RDC et l'ONU, se déroule en trois phases, à commencer par un retrait complet des composantes militaires et policières de la mission du Sud-Kivu d'ici au 30 avril et d'ici au 30 juin pour sa composante civile.
Les deuxième et troisième phases de ce retrait prévoient un retrait du Nord-Kivu et de l'Ituri, et la MONUSCO quittera définitivement la RDC au plus tard fin 2024, selon un communiqué publié conjointement par le gouvernement congolais et la MONUSCO en janvier dernier.