Mpox : la RDC a reçu ses premiers vaccins
Un premier lot de 99.100 doses de vaccin contre le Mpox a été réceptionné jeudi par le ministre de la Santé publique, hygiène et prévoyance sociale de la République démocratique du Congo (RDC), à l'aéroport international de N'djili à Kinshasa.
"Au total ça va faire 200.000 doses le samedi. Aujourd'hui, nous avons reçu 99.100 doses et la différence (sera réceptionnée) samedi", a déclaré Roger Kamba, ministre de la Santé, promettant "un micro planification" pour contenir le virus le plus rapidement possible, notamment dans les provinces les plus touchées, comme le Sud-Kivu (est) et l'Equateur (nord-ouest).
"C'est d'abord les vaccins pour adultes qui sont arrivés", a précisé le ministre.
Le Fonds des Nations unies pour l'enfant (UNICEF) va être en charge de la campagne de vaccination dans les provinces les plus touchées, selon le ministre congolais, sans préciser la date pour le lancement de la vaccination.
Selon un communiqué publié mercredi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le ministère de la Santé de la RDC a prévu de commencer à déployer les vaccins ce week-end.
"Les vaccins à eux seuls ne suffiront pas à arrêter ces épidémies", a averti l'OMS, appelant les parties prenantes à renforcer la surveillance, la communication des risques, l'engagement communautaire, les soins cliniques et à domicile et la coordination.
La RDC, ayant déclaré une épidémie nationale de Mpox fin 2022, a signalé plus de 18.000 cas suspects, dont 629 mortels, depuis le début de l'année 2024, selon un communiqué publié dimanche dernière par l'UNICEF, qui ajoute que quatre décès sur cinq concernent des enfants en RDC, l'épicentre de la crise.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré à la mi-août que le Mpox, anciennement appelé variole du singe, constituait une urgence de santé publique de portée internationale, tirant la sonnette d'alarme quant à la potentielle transmission accrue de la maladie à l'échelle mondiale.
La déclaration de l'OMS intervient après que le CDC Afrique a estimé que l'épidémie de Mpox en cours constituait une urgence de santé publique pour le continent. Selon l'agence de santé de l'Union africaine, le nombre de nouveaux cas de Mpox signalés en 2024 représente une augmentation de 160% par rapport à la même période en 2023.