Fuite d'hydrocarbures émanant d'un pétrolier battant pavillon grec pris pour cible par les houthis en mer Rouge

Un responsable naval du gouvernement yéménite a déclaré mercredi qu'une petite fuite de pétrole avait été détectée, émanant d'un pétrolier grec pris pour cible par les forces houthies il y a deux semaines en mer Rouge.

Ce responsable, qui s'est exprimé sous le couvert de l'anonymat, a précisé que la fuite avait été observée à une distance limitée comme émanant de l'arrière du pétrolier MV Sounion, qui a été directement touché lors d'une attaque des Houthis le 21 août. Le navire transportait environ 150.000 tonnes de pétrole brut.

Après l'attaque, un navire de sauvetage a réussi à évacuer son équipage vers Djibouti. La semaine dernière, le groupe Houthi a affirmé avoir accepté de permettre l'opération de sauvetage et le remorquage du pétrolier.

Toutefois, le représentant du gouvernement yéménite a accusé le groupe Houthi d'entraver l'arrivée des équipes techniques chargées de remorquer le pétrolier, alors que le groupe avait déjà donné son accord pour l'opération.

"Nous sommes au bord d'une catastrophe écologique majeure si les équipes techniques ne sont pas autorisées à contenir la marée noire et à remorquer le pétrolier de toute urgence", a-t-il averti.

La mission navale de l'Union européenne, Aspides, a annoncé mardi qu'elle suspendait ses efforts pour sauver le MV Sounion après une attaque des forces houthies du Yémen.

Aspides a confirmé sur X qu'elle protégeait depuis dimanche les remorqueurs participant au sauvetage du pétrolier, dans le but premier d'éviter "une catastrophe environnementale sans précédent dans la région".

Cependant, les entreprises privées qui supervisent le sauvetage ont déterminé que les conditions étaient trop dangereuses pour une opération de remorquage en toute sécurité et explorent actuellement d'autres solutions, a ajouté Aspides.