Niger : 257 nouveaux élèves officiers pour renforcer les forces armées engagées dans la lutte contre le terrorisme
Le ministre nigérien de la Défense nationale, le général Salifou Mody, a présidé mercredi à la base aérienne 101 de Niamey, la cérémonie officielle de remise d'attributs d'officier à la 19e promotion d'élèves d'active et à la 10e promotion d'élèves officiers collatéraux et pilotes, en fin de formation à l'Ecole de formation des officiers des forces armées nigériennes.
Il s'agit au total de 229 élèves officiers d'active, tous corps confondus, dont 213 nationaux parmi lesquels cinq féminins et 16 internationaux, et 28 élèves officier collatéraux et pilotes.
En prenant la parole, Salifou Mody a dit que "pour la première fois, notre école a assuré, de façon efficace, efficiente et autonome, toutes les formations en son sein sans aucun appui des partenaires étrangers".
Il a par ailleurs lancé un appel aux élèves officiers "à rester soudés tout en gardant comme ligne directrice la devise de leur école qu'est "la Patrie, le sacrifice et la loyauté".
Etant donné qu'ils commencent leur carrière dans un contexte sécuritaire caractérisé par les menaces multiples et multiformes de plusieurs acteurs, le ministre leur a annoncé qu'ils seront bientôt engagés dans des situations complexes où ils devront faire appel au "savoir-faire qu'ils ont acquis dans cette école afin de contribuer de plus belle manière au rayonnement de notre pays et de la Confédération de l'Alliance des Etats du Sahel dans le concert des nations victorieuses".
La sortie de ce nouveau contingent intervient dans un contexte sécuritaire où le Niger subit dans certaines de ses régions frontalières les exactions d'organisations terroristes, dont les groupes armés et autres bandits qui contrôlent le sud de la Libye depuis le renversement en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, des groupes terroristes proches d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Ansar Dine et d'autres mouvements basés dans le nord du Mali, et le groupe terroriste Boko Haram logé au Nigeria depuis 2009 qui sème la terreur dans la région de Diffa.
A cela est venu s'ajouter ces dernières années un nouveau foyer d'insécurité dans l'extrême sud-ouest du pays, au niveau de la région des "trois frontières" (Niger-Mali-Burkina Faso), entretenu par d'autres groupes djihadistes qui mettent en péril la sécurité des personnes et des biens.