RDC : ouverture du procès contre les dirigeants de la rébellion du M23

Un tribunal militaire de la République démocratique du Congo (RDC) a ouvert mercredi le procès contre Corneille Nangaa, leader politique de l'Alliance du fleuve Congo (AFC), un groupe politico-militaire allié à la rebellion du Mouvement du 23 mars (M23).

M. Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante, un organe chargé des affaires électorales, et 25 autres personnes ont été poursuivis pour crimes de guerre, participation à un groupe criminel et trahison.

L'épouse de Corneille Nangaa, Yvette Lubanda Nazinda, en exil en Europe, est également poursuivie pour "trahison, crimes de guerre et participation à un mouvement insurrectionnel".

Sultani Makenga, leader du M23, Bertrand Bisimwa, leader politique du M23, Willy Ngoma et Lawrence Kanyuka, porte-parole du M23 figurent aussi sur la liste des accusés.

En décembre 2023, quelques jours avant les élections générales en RDC, M. Nangaa a formé une alliance politico-militaire AFC, avec les rebelles du M23 et d'autres groupes armés, pour "sauver le pays".

L'incertitude et une rupture humanitaire menacent l'est de la RDC, malgré une trêve prolongée jusqu'au 3 août entre la RDC et la rébellion du M23, qui contrôle près de 100 villages dans la province du Nord-Kivu (est) après avoir refait surface fin 2021.

Plus de 900.000 personnes nouvellement déplacées ont été enregistrées entre janvier et avril 2024, portant le nombre total de déplacés à environ 7,3 millions dans le pays, dont plus de 5,6 millions dans les trois provinces orientales, à savoir le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l'Ituri, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).