Des îles de l'océan Indien enregistrent des progrès en santé sexuelle et reproductive malgré des défis importants (FNUAP)
Plusieurs îles de l'océan Indien, notamment les Comores, Madagascar, Maurice et les Seychelles, ont réalisé des progrès notables en matière de santé sexuelle et reproductive, selon un rapport du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) présenté jeudi à Antananarivo, la capitale malgache.
Selon le Rapport sur l'état de la population mondiale 2024, cité par Fouady Goulame, commissaire général du Plan de l'Union des Comores, des progrès ont ainsi été enregistrés dans l'amélioration de l'espérance de vie sur ces îles, atteignant 66 ans à Madagascar, 68 ans aux Comores, 74 ans aux Seychelles et 75 ans à Maurice.
En outre, il a indiqué que le taux de mortalité maternelle aux Comores était passé de 172 à 53 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes entre 2012 et 2023, un chiffre en dessous des Objectifs de développement durable en la matière, fixé à 70 décès pour 100.000 naissances vivantes d'ici 2030, c'est-à-dire un objectif atteint plus tôt que prévu.
Cependant, d'importants défis persistent, indique le rapport du FNUAP, notamment l'accès aux services de santé, les inégalités croissantes et les effets du changement climatique qui affaiblissent non seulement le système de santé mais aussi le pouvoir économique des ménages.
Issa Sanogo, coordonnateur résident du système des Nations Unies à Madagascar, a mis en lumière les défis posés par le changement climatique sur les objectifs de santé sexuelle et de droits reproductifs. Il a insisté sur l'urgence d'investir 79 milliards de dollars dans la planification familiale pour combler les écarts entre les genres, tout en insistant sur la nécessité d'identifier les populations vulnérables telles que les filles déscolarisées, les personnes handicapées et les travailleurs du sexe.
Pour sa part, le président malgache Andry Rajoelina a présenté les efforts de son pays pour réduire les inégalités par le développement des infrastructures éducatives et sanitaires, ainsi que les progrès dans le domaine de la santé.
Il a ajouté que les efforts de son gouvernement pour renforcer les programmes de planification familiale montraient des résultats très encourageants, notant que la prévalence de la contraception était passée de 5% en 1992 à 43% actuellement. Le président a également mentionné l'objectif gouvernemental d'atteindre 5,1 millions d'utilisateurs de contraceptifs d'ici 2028.
Selon M. Rajoelina, les grossesses précoces sont fréquentes à Madagascar, où en moyenne une femme donne naissance à cinq enfants et plus de 30% des filles âgées de 15 à 19 ans ont déjà accouché.
