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Un rêve de cieux

Par : 王栋 |  Mots clés : Un rêve de cieux
French.china.org.cn | Mis à jour le 27-05-2024
Chinafrique | 27. 05. 2024

À l’aube de chaque jour, dès sept heures du matin, Rachael Amoah, une jeune femme originaire du Ghana, se prépare pour une nouvelle journée de défis et d’innovations au sein d’une entreprise aérospatiale de pointe, située dans la Nouvelle Zone de Pudong, à Shanghai. En mars dernier, elle venait de clore ses études à la Faculté d’aéronautique et d’astronautique de l’Université des communications de Shanghai (UCS), concrétisant ainsi son ambition de travailler dans cette mégalopole dès l’obtention de son diplôme. 

En 2017, Rachael a décidé de poursuivre ses études supérieures à l’Université d’aéronautique et d’astronautique de Nanjing pour son premier cycle universitaire. Au cours de ses études, Rachael a brillé par ses talents exceptionnels en ingénierie aéronautique. Cette réussite a non seulement suscité la fierté de ses enseignants et camarades chinois, mais a également renforcé sa détermination à avancer. Après une sélection rigoureuse, elle a été admise en master au département de propulsion de l’UCS. Au sein de cette prestigieuse institution, elle s’est investie corps et âme pour donner vie à son rêve dans le domaine de l’aviation. 


Une passion dévorante pour les avions 

Depuis son enfance, Rachael nourrissait une passion ardente pour les avions, rêvant de travailler dans le secteur aéronautique. Convaincue que sa proximité avec les avions alimentait son épanouissement, elle a toujours eu l’intuition que son parcours académique la conduirait vers cet objectif. Même au lycée au Ghana, elle a consacré de nombreuses heures à l’étude des sciences naturelles et de la géographie. 

Cette quête incessante de connaissances l’a conduite jusqu’en Chine, pays reconnu pour ses contributions significatives à l’aérospatiale. En tant qu’étudiante à l’UCS, elle s’est spécialisée dans l’étude des moteurs d’avions, véritables chefs-d’œuvre de technologie qui la captivent. Rachael est émerveillée par la complexité et la précision requises pour que les différents composants et systèmes d’un moteur collaborent harmonieusement. « C’est vraiment fascinant ! Ces équipements forment le système de propulsion de l’avion tout en lui permettant de naviguer dans le ciel, avec la vie humaine à bord ! C’est donc un domaine de recherche qui nécessite beaucoup de temps et d’efforts. Sans passion, il est impossible d’atteindre quoi que ce soit. » 

Plus précisément, les algorithmes visant à réduire le bruit des moteurs constituent le centre d’intérêt de ses recherches. À ses yeux, rien ne manque d’attrait une fois qu’elle pénètre dans le laboratoire. Son unique objectif : trouver la meilleure solution et la plus pratique parmi de nombreuses méthodes possibles pour résoudre le problème du bruit. La réussite réside sans aucun doute dans un travail acharné. « C’est une recherche très précieuse et significative. Même si l’on ne trouve pas la solution idéale, ce processus inlassable témoigne toujours de notre engagement et de notre persévérance dans la recherche », confie-t-elle. Et là, c’est bel et bien le point qui attire Rachael dans l’océan si vaste de la recherche en aviation. 

Au-delà de ses études, Rachael a eu l’opportunité d’observer sous un autre angle la naissance du C919, gros avion de passagers développé par Commercial Aircraft Corporation of China (COMAC), basée à Shanghai, où elle a effectué un stage enrichissant avant de terminer ses études. Le 18 septembre 2023, son stage a débuté dans la section de l’évaluation des avions au département de gestion et de marketing. Pendant un mois, Rachael a tiré de précieuses leçons, acquérant des compétences sur l’évaluation de la valeur des avions et des moteurs. Elle a également partagé des discussions instructives sur le marché de l’aviation africain, les attentes des passagers et le développement des réseaux aériens. 

« La Chine exerce une influence considérable en Afrique, mais peut-être moins dans le domaine de l’aviation. Après mon stage chez COMAC, j’ai réalisé que cette entreprise de fabrication d’avions pourrait aider le Ghana à établir sa propre compagnie aérienne nationale, offrant ainsi plus d’opportunités aux Ghanéens intéressés par ce domaine. Cela contribuerait également à stimuler l’économie du pays. J’espère qu’à l’avenir, COMAC et l’Autorité de l’aviation civile du Ghana pourront collaborer pour atteindre cet objectif », partage Rachael avec CHINAFRIQUE. 

Quant à cette vision, elle souhaite y mettre du sien : « En Afrique, les femmes travaillant dans l’aviation sont rares, et en tant que femme, je souhaite contribuer à l’industrie aéronautique de notre continent. J’ai toujours aspiré à faire quelque chose de différent dans ma vie. » 


Le pouvoir des modèles et de la communication 

Le chemin de l’apprentissage en Chine n’a pas été sans défis. Les méthodes d’enseignement étaient bien différentes de celles qu’elle avait connues précédemment, et elle a dû prendre le temps de s’adapter. Confrontée à des obstacles, elle a parfois douté de sa capacité à les surmonter. 

Devant le mur orné des portraits des éminents académiciens de l’UCS, les paroles de son mentor, Ma Wei, résonnaient profondément en elle : « Dans la recherche, nous réussissons en nous appuyant sur les travaux des autres. » Ces pionniers avaient pavé la voie, établissant les fondements qui inspirent et guident les chercheurs d’aujourd’hui. À ce moment précis, toutes ses appréhensions et incertitudes s’évaporaient. 

La communication s’est révélée être un puissant moteur de motivation. Les rencontres enrichissantes ponctuant son parcours universitaire l’ont encouragée à persévérer. Elle a noué des liens étroits avec des professeurs et des enseignants, sollicitant leur aide en cas de besoin. Échanger sur son parcours de formation, ses projets de recherche et son stage avec ses mentors lui a permis d’affiner sa compréhension de la recherche scientifique.

Elle n’oublie jamais le soutien de sa famille. Rachael se souvient de ses premiers jours à Shanghai, où elle avait peur de se perdre. Son père l’a encouragée en lui disant que c’était en se perdant qu’on trouvait la sortie. Sans eux, elle n’aurait pas pu réaliser tout ce qui était possible. Elle tient à remercier sa famille et son père en particulier, qui l’a accompagnée lors de la cérémonie de remise des diplômes en mars dernier. 

Depuis son installation en Chine en 2017, Rachael a plongé dans l’étude de la langue chinoise, soutenue par l’encouragement infaillible de ses parents. Convaincus de l’importance de cette compétence pour son épanouissement, ils l’ont soutenue dans cette aventure. Ses loisirs, bercés par la musique instrumentale chinoise et les vidéos en langue locale, la maintiennent connectée à cette culture riche. L’évolution linguistique à Shanghai, illustrant une interaction croissante entre les Chinois apprenant l’anglais et les étrangers maîtrisant le chinois, contribue à atténuer les barrières culturelles et enrichit son expérience quotidienne. 

À 25 ans, cette jeune Ghanéenne aime écouter les conversations des personnes âgées dans les arrêts de bus de Shanghai. Même si elle ne comprend pas toujours ce qu’elles disent, elle est touchée par leur sourire amical. Elle a le sentiment que leurs échanges sont bénéfiques. 

Quant à l’avenir, elle aspire à marquer l’industrie de l’aviation de son empreinte, armée de son parcours académique solide. Elle est prête à embrasser les opportunités alignées à ses compétences et expériences. « Peut-être que dans le futur, ma photo figurera également ici, en reconnaissance de ma contribution au développement de l’UCS. » Elle esquisse un sourire radieux devant le mur des académiciens. 


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Source: Chinafrique
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