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La Cour internationale de justice ordonne à Israël de stopper ses opérations militaires à Rafah

Par : 张智超 |  Mots clés : ONU-Israël-tribunal
French.china.org.cn | Mis à jour le 25-05-2024
Agence de presse Xinhua | 25. 05. 2024

La Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné vendredi à Israël de stopper son offensive militaire à Rafah, avec effet immédiat.

"La situation s'est détériorée depuis les derniers arrêts du 26 janvier et du 28 mars", a déclaré le juge Nawaf Salam, président de la Cour, au Palais de la Paix à La Haye. "La situation humanitaire est désormais désastreuse", a-t-il dit.

En outre, la Cour a exigé qu'Israël permette aux investigateurs mandatés par les Nations Unies d'enquêter sur les allégations de génocide et de préserver les preuves éventuelles.

Les juges ont ajouté qu'Israël devait soumettre à la Cour un rapport sur toutes les mesures prises pour mettre en œuvre l'ordonnance de la Cour dans un délai d'un mois.

Le 10 mai, l'Afrique du Sud a demandé à la CIJ de rendre un jugement sur la modification et l'indication de mesures provisoires à l'encontre d'Israël concernant l'application dans la bande de Gaza de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.

Ce n'est pas le premier verdict dans cette affaire ouverte à l'initiative de l'Afrique du Sud auprès de la CIJ le 29 décembre 2023. Les juges ont ordonné le 26 janvier à Israël de prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir un génocide, pour s'assurer que l'armée ne commette pas de génocide, et pour mettre fin aux incitations à la violence contre les Palestiniens en tant que groupe, de préserver les preuves, et de prendre des mesures immédiates pour assurer une aide humanitaire.

Par la suite, l'Afrique du Sud a déposé des requêtes subséquentes en février et mars 2024 pour demander des mesures supplémentaires. Suite à ces requêtes, la CIJ a ordonné le 28 mars à Israël de faire tout le nécessaire pour s'assurer que l'aide essentielle parvienne à la population palestinienne dans la bande de Gaza.

"Après des semaines de bombardement à Rafah, 100.000 Palestiniens ont déjà été incités à évacuer le 6 mai", a déclaré M. Salam dans son verdict vendredi. "Les opérations militaires se poursuivent et ont conduit à de nouvelles évacuations. En conséquence, près de 800.000 personnes ont été évacuées le 18 mai".

"Selon l'opinion de la cour, l'injonction du 28 mars ne répond pas pleinement aux évolutions de la situation. Par conséquent, une modification des mesures est justifiée", a déclaré M. Salam dans son nouveau verdict vendredi.

Le 16 et le 17 mai, la cour a tenu des audiences publiques sur l'affaire en cours, offrant à chacune des deux parties la possibilité de plaider sa cause.

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Source: Agence de presse Xinhua
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