RDC : les dirigeants africains condamnent la tentative de putsch déjouée (SYNTHESE)

Les dirigeants des pays et organisations africains ont condamné la dernière tentative de coup d'Etat déjouée qui a éclaté dimanche dans le quartier politique et diplomatique à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC).

Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, s'est félicité dimanche soir du fait que la situation était sous le contrôle des forces de défense et de sécurité du pays, tout en condamnant tout recours à la force visant à modifier l'ordre constitutionnel de tout pays africain.

La Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), dont la RDC fait partie, a félicité lundi les forces de défense de la RDC d'avoir mis fin à une situation qui "risquait de s'aggraver".

Plusieurs pays membres de la SADC ont formé depuis janvier 2024 une force militaire régionale pour neutraliser les groupes rebelles dans l'est de la RDC, touchée par les conflits.

Pour sa part, le président sud-africain Cyril Ramaphosa s'est dit lundi "heureux de voir que la tentative de coup d'Etat n'avait pas réussi". "Nos troupes sont dans l'est (de la RDC) pour tenter d'établir la paix. Elles n'ont donc pas été affectées par tout cela (tentative de coup d'Etat)."

Dimanche vers 4h30, des assaillants, vêtus d'uniformes militaires et arborant le drapeau zaïrois, ont attaqué la résidence de Vital Kamerhe, vice-Premier ministre et candidat à la présidence de l'Assemblée nationale, avant de s'en prendre au palais de la Nation, où se trouvent les bureaux du président de la RDC, Félix Tshisekedi.

Dans des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, les assaillants ont déclaré vouloir "changer les choses dans la gestion de la République".

Leur tentative a été "étouffée dans l'œuf" par les forces de défense, a affirmé le porte-parole militaire de la RDC, Sylvain Ekenge.

Au moins cinq assaillants ont été tués, dont leur chef Christian Malanga, un Congolais naturalisé américain. Celui-ci, qui a milité pour le retour du Zaïre, nom de la RDC de 1971 à 1997 sous le régime de Mobutu Sese Seko, a formé le Parti congolais uni (UCP) en 2010 et a créé sept ans plus tard un gouvernement en exil à Bruxelles.

Lundi, la vie reprend son rythme à Kinshasa, avec une présence militaire renforcée dans des zones clés, telles que la résidence présidentielle, le Palais du peuple et la télévision nationale, a constaté Xinhua.