L'ONU et un bloc est-africain lancent un projet pour améliorer la préparation aux catastrophes

Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies a lancé lundi une initiative avec l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), un bloc est-africain, afin de renforcer la préparation aux catastrophes dans la région.

Intitulé "Renforcement des systèmes d'alerte précoce pour les actions d'anticipation", ce projet, qui a reçu des financements de l'organisation philanthropique Google.org, a pour objectif d'améliorer la réponse aux urgences climatiques qui se sont aggravées dans la région de la Corne de l'Afrique.

Guleid Artan, directeur du Centre de prévisions et d'applications climatiques affilié à l'IGAD (ICPAC), a déclaré que le projet visait à révolutionner les systèmes d'alerte précoce dans la région et à améliorer les capacités des communautés locales à détecter et anticiper les risques imminents.

"En améliorant la qualité des informations d'alerte précoce disponibles pour les communautés des régions sujettes aux catastrophes, le projet cherche à faciliter les réponses proactives aux alertes critiques", a expliqué M. Artan lors du lancement du projet dans la capitale kényane Nairobi.

Il a ajouté qu'étant donné l'exacerbation des catastrophes liées aux risques naturels en raison du changement climatique, l'importance de systèmes d'alerte précoce précis ne devait pas être sous-estimée.

Pedro Mortara, chef adjoint de l'équipe pour les systèmes alimentaires, le changement climatique, les modes de vie résilients et l'égalité des genres au bureau régional d'Afrique de l'Est du PAM, a indiqué que les événements climatiques tels que les inondations avaient détruit des moyens de subsistance dans la région.

M. Mortara a expliqué que le partenariat avec l'IGAD développerait les échanges des dernières connaissances scientifiques, qui auront un impact sur les moyens de subsistance des communautés de la région qui subissent déjà les effets des chocs climatiques.

D'après lui, le projet aidera les communautés touchées par les catastrophes à travers des actions d'anticipation au lieu d'une réponse standard, ce qui est plus efficace pour éviter des crises humanitaires.

Grâce à l'utilisation de l'intelligence artificielle, de l'apprentissage automatique et de l'analyse de données, le projet a pour objectifs d'améliorer la précision et la rapidité des alertes aux catastrophes ainsi que de donner aux communautés le pouvoir de prendre des mesures proactives afin de sauver des vies et des moyens de subsistance, a noté M. Mortara.