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L'UNESCO met en garde contre l'impact des réseaux sociaux sur le bien-être, l'apprentissage et les choix de carrière des filles (rapport)

Par : LIANG Chen |  Mots clés : UNESCO-rapport-réseaux sociaux
French.china.org.cn | Mis à jour le 25-04-2024
Agence de presse Xinhua | 25. 04. 2024

Un nouveau rapport de l'UNESCO alerte ce jeudi sur le fait que, bien que les technologies numériques puissent améliorer l'enseignement et l'apprentissage, elles présentent également des risques importants tels que la violation de la vie privée, le manque de concentration en classe et le cyberharcèlement. Le rapport met particulièrement en évidence la manière dont les réseaux sociaux renforcent les stéréotypes de genre, engendrant des répercussions néfastes sur le bien-être, l'apprentissage et les choix de carrière des filles.

"Les interactions sociales des enfants se jouent de plus en plus sur les réseaux sociaux. Mais trop souvent, les plateformes pilotées par des algorithmes amplifient l'exposition aux normes de genre négatives", a déclaré Audrey Azoulay, directrice générale de l'UNESCO. "Des considérations éthiques doivent être prises en compte dans la conception de ces plateformes. Les réseaux sociaux ne doivent pas confiner les femmes et les filles à des rôles qui limitent leurs aspirations scolaires et professionnelles", a-t-elle souligné.

Intitulé "Technology on Her Terms", le rapport met en garde contre les contenus générés par les algorithmes et basés sur l'image, notamment sur les réseaux sociaux, qui exposent les filles à des contenus à caractère sexuel ou faisant la promotion de comportements malsains ou de standards de beauté irréalistes. Cette exposition peut avoir des effets néfastes sur l'estime de soi et la perception du corps et se répercuter sur la santé mentale et le bien-être des filles, pourtant essentiels à leur réussite scolaire.

Le rapport de l'UNESCO fait référence aux recherches menées par Facebook selon lesquelles 32% des adolescentes déclarent que, lorsqu'elles se sentent mal dans leur corps, Instagram exacerbe leur mal-être.

D'après ce rapport, les filles souffrent également davantage de cyberharcèlement que les garçons. En moyenne, dans les pays de l'OCDE disposant de données sur le sujet, 12 % des filles de 15 ans, contre 8 % des garçons, ont déclaré avoir été victimes de cyberharcèlement. Cette situation s'aggrave avec la prolifération de contenus à caractère sexuel basés sur l'image, de "deepfakes" (photos ou vidéos falsifiées) générés par l'intelligence artificielle et d'images à caractère sexuel auto-générées circulant en ligne et dans les salles de classe. Dans plusieurs pays analysés pour le rapport, des étudiantes ont déclaré avoir été exposées à des images ou vidéos à leur insu.

Le rapport met en évidence qu'il est essentiel d'investir davantage dans l'éducation, notamment dans l'éducation aux médias et à l'information, et de mieux réguler les plateformes numériques, conformément aux principes de l'UNESCO pour la gouvernance des plateformes numériques publiées en novembre 2023. Fin

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Source: Agence de presse Xinhua
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