Le rapport américain sur les droits de l'homme bafoue les souverainetés nationales, selon le président mexicain

Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a accusé mardi les Etats-Unis de piétiner la souveraineté d'autres pays avec leur rapport sur la situation des droits de l'homme dans le monde.

"Nous n'émettons pas de lettre de bonne conduite parce que ce n'est pas notre responsabilité", a déclaré M. Lopez Obrador lors de sa conférence de presse quotidienne au palais national de Mexico.

"Mais ils sont restés avec cette manie d'il y a 200 ans, depuis la Doctrine Monroe", a-t-il ajouté, faisant référence à la politique américaine du XIXe siècle consistant à s'ingérer dans les affaires intérieures des pays d'Amérique latine et des Caraïbes afin de protéger les intérêts des Etats-Unis.

Selon M. Lopez Obrador, les dirigeants américains se considèrent comme "les juges du monde".

Ses déclarations sont intervenues au lendemain de la publication par le département d'Etat américain d'un rapport faisant état de violations des droits de l'homme au Mexique.

M. Lopez Obrador a rappelé que son administration respectait les affaires intérieures des Etats-Unis depuis son arrivée au pouvoir en décembre 2018 et qu'il attendait que Washington fasse de même.

"Ils devraient être respectueux de nous", a affirmé le président.

Le rapport américain évalue environ 200 pays dans le monde en ce qui concerne les droits individuels, politiques, civils et du travail.