La présidence palestinienne condamne les commentaires de la diplomate américaine sur l'adhésion à part entière de la Palestine à l'ONU
La présidence palestinienne a condamné mercredi les remarques de la représentante permanente des Etats-Unis auprès de l'Organisation des Nations Unies (ONU), Linda Thomas-Greenfield, sur l'adhésion à part entière de la Palestine à l'ONU.
Mme Thomas-Greenfield a dit aux journalistes mardi qu'elle ne croyait pas qu'un projet de résolution de l'ONU proposant l'adhésion à part entière de la Palestine à l'Organisation pourrait aider à atteindre une solution à deux Etats et à mettre fin au conflit israélo-palestinien.
Dans un communiqué diffusé par WAFA, l'agence de presse palestinienne officielle, Nabil Abu Rudeineh, porte-parole de la présidence palestinienne, a estimé que les remarques de Mme Thomas-Greenfield "ne correspondent pas aux positions américaines concernant la solution à deux Etats et l'établissement d'une paix juste et durable conformément aux résolutions de la légitimité internationale".
M. Abu Rudeina a dit que la stabilité de la Palestine est la seule voie vers la paix régionale et mondiale.
Faisant remarquer que l'Assemblée générale a accordé à la Palestine le statut d'Etat observateur non membre de l'ONU en 2012, le porte-parole a dit que la Palestine a désormais le droit d'obtenir le statut de membre à part entière.
"Nous exprimons notre condamnation de ces positions américaines qui menacent d'utiliser leur droit de veto, ce qui remet en question leur crédibilité, en raison de leur recul continu par rapport à leurs promesses et de l'adoption d'un point de vue pro-israélien", a-t-il ajouté.
M. Abu Rudeina a souligné que la création d'un Etat palestinien avec sa capitale à Jérusalem-Est est le seul moyen de "parvenir à la sécurité et à la prospérité et de mettre fin aux guerres incessantes dont souffre la région depuis des décennies".
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit voter jeudi sur la demande de l'Etat de Palestine d'obtenir le statut de membre à part entière de l'ONU, selon les informations de l'agence WAFA.