Echange entre le MAE iranien et le chef de l'ONU sur les représailles de Téhéran contre Israël
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, et le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, ont échangé lundi soir leurs points de vue sur l'opération militaire de représailles massive menée par l'Iran contre Israël.
Lors d'un appel téléphonique, les deux hommes ont également discuté de la situation dans la bande de Gaza, selon un communiqué publié tôt mardi par le ministère iranien des Affaires étrangères.
M. Amir-Abdollahian a déclaré que l'opération des forces armées iraniennes contre l'armée israélienne s'inscrivait dans le cadre du droit légitime à l'autodéfense et du droit international.
Il a ajouté que même si l'Iran pouvait mener une opération dans un rayon plus large, il n'a visé que les positions militaires à partir desquelles Israël avait mené l'attaque meurtrière contre le consulat d'Iran en Syrie.
M. Amir-Abdollahian a souligné que l'exercice de son droit légitime à l'autodéfense était la seule option de l'Iran compte tenu de l'inefficacité du Conseil de sécurité de l'ONU et de son refus de condamner l'attaque israélienne contre sa section consulaire à Damas.
Le chef de la diplomatie iranienne a souligné que la sécurité en Asie de l'ouest était très importante pour son pays, mais qu'Israël avait tué des femmes et des enfants "innocents" dans la bande de Gaza sans que les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux ne s'y opposent.
Il a exprimé sa gratitude envers M. Guterres pour son approche positive et ses efforts visant à mettre fin à la guerre contre la bande de Gaza et à envoyer de l'aide humanitaire dans l'enclave palestinienne, ainsi que pour avoir visité à deux reprises le poste-frontière de Rafah, dans le sud de ce territoire, ajoutant que l'Iran accueillerait favorablement l'initiative du chef de l'ONU visant à assurer une sécurité durable dans la région.
En ce qui concerne l'opération militaire de l'Iran contre Israël, Antonio Guterres a appelé toutes les parties impliquées dans les conflits et les différends régionaux à continuer à faire preuve de retenue.
