La campagne de propagande de la Maison Blanche en Afrique est "un échec total" (SCMP)

Ces dernières années, les dirigeants africains se sont opposés à la pression et à l'ingérence de l'Occident, mais surtout à ses affirmations sur la "menace chinoise", selon un article d'opinion publié par le South China Morning Post (SCMP).

L'article, publié lundi, note que la campagne de propagande de la Maison Blanche en Afrique a été "un échec complet", affirmant que la Chine et l'Afrique sont des partenaires naturels, contrairement aux anciennes puissances impériales occidentales dont l'héritage de souffrance, de destruction et de racisme nuit encore aujourd'hui au continent.

Il est assez clair que "la Chine en Afrique" et le récit du piège de la dette sont de la propagande occidentale, un précurseur de l'actuel récit sur la "menace chinoise" visant à justifier la nouvelle guerre froide menée par l'Occident, sous la houlette des Etats-Unis, est-il indiqué dans l'article.

L'article d'opinion cite également l'ancien vice-président du Nigeria, Yemi Osinbajo, qui a qualifié l'inquiétude des médias et des gouvernements occidentaux face au soi-disant "piège de la dette chinoise" de réaction excessive.

Selon l'ancien vice-président, les nations africaines ne s'excusent pas, à juste titre, de leurs liens étroits avec la Chine. "La Chine s'est présentée lorsque l'Occident n'était pas disposé ou était réticent à se présenter."

"L'Afrique a besoin de prêts et d'infrastructures, et les Chinois les lui offrent. En tout état de cause, l'histoire des prêts accordés par les institutions occidentales n'est pas brillante", a déclaré M. Osinbajo.

La mémoire "des conditions destructrices des prêts de Bretton Woods est encore vive et leurs décombres sont partout; et il est possible que la préoccupation des gouvernements occidentaux et des médias concernant le soi-disant piège de la dette chinoise soit une réaction excessive", a ajouté M. Osinbajo.