Un responsable de l'ONU met en garde contre la tragédie qui se déroule à Gaza et appelle à une action immédiate

Six mois après l'escalade du conflit à Gaza, un responsable des Nations Unies a informé vendredi le Conseil de sécurité, insistant sur la grave crise humanitaire et appelant à une réponse mondiale urgente.

"Six mois de douleur et de chagrin", a déclaré Ramesh Rajasingham, directeur de la Division de la coordination du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires, détaillant les conséquences déchirantes auxquelles est confrontée la population de Gaza depuis le début des hostilités.

Avec plus de 32.000 morts et 75.000 blessés, a-t-il souligné, la situation a atteint un point critique, les enfants et les femmes étant en outre touchés de manière disproportionnée.

Selon M. Rajasingham, "il est clair qu'il n'y a aucune protection des civils à Gaza", et il y a un besoin urgent d'une intervention internationale pour sauvegarder des vies innocentes. Les déplacements ont été catastrophiques, avec 1,7 million de personnes, soit 75 % de la population de Gaza, qui ont été contraintes de quitter leur foyer et de vivre dans des conditions précaires.

Il a également évoqué l'impact dévastateur du conflit, notamment les récentes "brutalités inadmissibles" observées sous la forme d'intenses bombardements et d'opérations terrestres, qui ont non seulement coûté la vie à des centaines de personnes, mais ont également gravement entravé les efforts humanitaires.

Malgré ces défis, a souligné M. Rajasingham, les travailleurs humanitaires continuent de s'efforcer de fournir des services essentiels à ceux qui en ont besoin. Cependant, "l'ampleur et l'étendue de l'aide que nous sommes en mesure d'apporter à la population de Gaza sont totalement insuffisantes", a-t-il regretté.

Il a appelé à un accès sûr, rapide et sans entrave pour toutes les organisations humanitaires afin d'atteindre tous les civils dans le besoin.