Un tribunal de l'ONU ordonne à Israël d'autoriser l'acheminement sans entrave de l'aide à Gaza
La Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye a ordonné jeudi à Israël de faire le nécessaire pour que l'aide de base parvienne à la population palestinienne de la bande de Gaza.
"Israël doit prendre toutes les mesures nécessaires et efficaces pour assurer sans délai, en pleine coopération avec les Nations Unies, la fourniture sans entrave et à grande échelle, par toutes les parties concernées, des services de base et de l'aide humanitaire dont la population a un besoin urgent", a déclaré la CIJ dans son arrêt.
Il s'agit notamment "de nourriture, d'eau, d'électricité, de carburant, d'abris, de vêtements, de produits d'hygiène et d'assainissement, ainsi que de fournitures et de soins médicaux aux Palestiniens dans tout Gaza, notamment en augmentant la capacité et le nombre des points de passage terrestres tout en les maintenant ouverts aussi longtemps que nécessaire".
Cette décision vient s'ajouter au verdict du 26 janvier, dans lequel la CIJ ordonnait à Israël de prendre toutes les mesures possibles pour prévenir les actes de génocide contre les Palestiniens de la bande de Gaza, de mettre fin à l'incitation contre les Palestiniens en tant que groupe, de préserver les preuves et de prendre des mesures immédiates pour assurer l'aide humanitaire.
Le 29 décembre 2023, l'Afrique du Sud avait saisi la CIJ d'une demande de procédure contre Israël concernant des violations présumées de ses obligations au titre de la convention de 1948 sur le génocide à l'égard des Palestiniens de la bande de Gaza.
De l'avis actuel de la Cour, les mesures provisoires indiquées dans l'ordonnance du 26 janvier ne répondent pas entièrement aux conséquences des changements survenus sur le terrain. Par conséquent, la Cour a déterminé que des modifications de ces mesures étaient justifiées.
La Cour a affirmé que depuis cet arrêt, "les conditions de vie catastrophiques des Palestiniens de la bande de Gaza se sont encore détériorées, notamment en raison de la privation prolongée et généralisée de nourriture et d'autres produits de première nécessité à laquelle les Palestiniens de la bande de Gaza ont été soumis".
"Les Palestiniens de Gaza ne sont plus seulement confrontés à un risque de famine, comme l'indique l'ordonnance, mais la famine est en train de s'installer" a-t-elle ajouté.
