CIA, l'agence centrale de distorsion de l'information (COMMENTAIRE)

Si Geppetto transformait la Central Intelligence Agency (CIA) en un Pinocchio des temps modernes, son nez allongé pourrait rivaliser avec l'étendue du mur à la frontière américano-mexicaine.

Au cours de ses quelque 70 années d'existence, la CIA s'est enfoncée dans la tromperie, orchestrant des coups d'Etat à l'étranger et menant une surveillance clandestine des citoyens américains. La Chine, perçue par Washington comme un "concurrent stratégique à long terme", n'a pas échappé aux campagnes de distorsion de l'information de la CIA.

Des médias américains ont récemment rapporté que la CIA avait formé une équipe clandestine d'agents qui ont utilisé des avatars en ligne fabriqués pour diffuser des récits dénigrant le gouvernement chinois et salissant son Initiative la Ceinture et la Route sous l'administration Trump.

Comme l'a noté le célèbre économiste américain Jeffrey Sachs, la CIA tente de saper la stabilité de la Chine depuis des décennies.

"Le fait que la CIA tente de saper la stabilité de la Chine n'est pas vraiment une nouvelle, car l'ingérence néfaste des Etats-Unis dans les affaires intérieures de la Chine est tout à fait évidente", a déclaré à Xinhua celui qui dirige le Centre pour le développement durable de l'Université de Columbia.

Sur son site web, la CIA se présente comme "la première ligne de défense de la nation". Cependant, pour d'autres pays, la CIA est en première ligne de la diffamation.

L'opération Mockingbird, une initiative clandestine lancée à l'époque de la guerre froide, est un exemple marquant de cette manipulation visant à fausser l'information. La CIA a infiltré et influencé de nombreux médias, instrumentalisant le journalisme pour diffuser une propagande favorable aux intérêts américains tout en discréditant les idéologies opposées.

En outre, l'implication historique de la CIA dans le renversement de gouvernements en Iran, au Guatemala et au Chili, pour n'en citer que quelques-uns, constitue une preuve accablante de sa volonté de manipuler l'information et d'organiser des événements pour déstabiliser les gouvernements jugés défavorables à Washington.

Tout en propageant avec ferveur des allégations d'ingérence d'autres pays dans les élections américaines et de prétendues activités d'espionnage par l'intermédiaire de TikTok, ce sont les Etats-Unis qui sont le pompier pyromane.

Bien entendu, cette dernière révélation n'est guère inattendue, compte tenu de la réputation de la CIA en matière de tromperie. Après tout, l'ancien secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, un membre notable de ce cercle politique, a un jour reconnu sans retenue : "J'étais directeur de la CIA. On a menti, triché et volé (...) On a même eu des cours de formation complets là-dessus".