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Une revanche non désirée par les Américains s'annonce entre Joe Biden et Donald Trump à la présidentielle (SYNTHESE)

Par : Lisa |  Mots clés : Etats-Unis-présidentielle
French.china.org.cn | Mis à jour le 14-03-2024
Agence de presse Xinhua | 14. 03. 2024

Le président américain Joe Biden et son prédécesseur Donald Trump ont désormais remporté suffisamment de délégués pour devenir les candidats de leurs partis respectifs à l'élection présidentielle 2024, ont indiqué les médias américains.

Avec sa victoire aux primaires de Géorgie mardi, M. Biden a franchi la barre des 1.968 délégués (sur 3.934) nécessaire pour lui garantir l'investiture démocrate et représenter son parti lors du scrutin de novembre. Il a également remporté les Etats du Mississippi et de Washington.

M. Trump a lui aussi obtenu suffisamment de délégués pour devenir le candidat du Parti républicain après avoir remporté les primaires dans les Etats de Géorgie, du Mississippi et de Washington.

Ce n'est que lorsqu'un candidat obtient le soutien d'une majorité des délégués de son parti - qui voteront au congrès du parti cet été - qu'il peut décrocher l'investiture pour la présidentielle. Cette année, les victoires écrasantes de MM. Biden et Trump aux premières primaires ont cependant rendu leur nomination presque inévitable dès le début de la course à l'investiture.

Après plusieurs semaines de campagnes publicitaires, de discours politiques et de votes dans une vingtaine de primaires, les Américains sont confrontés à une réalité que beaucoup souhaitaient éviter à tout prix : un affrontement électoral Biden-Trump, qui constituera la première "revanche présidentielle" depuis 1956.

Dans un sondage réalisé en janvier par Ipsos, les deux tiers des personnes interrogées aux Etats-Unis ont indiqué qu'elles étaient "fatiguées de voir les mêmes candidats aux élections présidentielles", et "voulaient quelqu'un de nouveau". L'enquête révèle également qu'à peine un quart des Américains se disent "satisfaits" du système bipartite.

Un récent sondage réalisé par The Hill montre que le candidat indépendant Robert F. Kennedy Jr bénéficiait quant à lui du soutien de 11 % des électeurs. Même si les partis tiers ont peu de chances de remporter la présidence, ils conservent cependant la capacité d'influencer les résultats des élections.

Joe Biden et les membres de son administration, dont la vice-présidente Kamala Harris, essaient de mettre en avant la stratégie économique de Joe Biden surnommée les "Bidenomics", et en ont fait leur nouveau mot d'ordre pour la campagne électorale 2024.

Bien que M. Biden et Mme Harris s'efforcent de présenter les "Bidenomics" comme un miracle économique ayant considérablement amélioré le bien-être des classes moyenne et ouvrière, les faits suggèrent le contraire.

M. Biden est également confronté à des doutes croissants sur son âge. Selon un sondage réalisé en février auprès de 980 électeurs par le New York Times et le Siena College, 61 % des personnes interrogées ayant voté pour lui en 2020 pensent que Joe Biden est "trop vieux pour être un président efficace" à 81 ans.

Donald Trump, le rival de M. Biden, ne s'en sort pas beaucoup mieux. Des difficultés juridiques ont entravé la candidature de l'ancien président américain. Il fait face à 91 chefs d'accusation dans quatre affaires pénales distinctes liées à l'émeute du 6 janvier 2021 au Capitole, à sa mauvaise gestion de documents gouvernementaux sensibles, et à l'argent qu'il a versé à une star du porno lors de la campagne présidentielle 2016 pour acheter son silence.

Le procès de Donald Trump pour obstruction électorale devant le tribunal fédéral de Washington D.C. a cependant été retardé par plusieurs appels, tandis que les procédures judiciaires en Floride et dans le comté de Fulton, en Géorgie, sont empêtrées dans des litiges.

Bien que la Constitution américaine ne fixe aucune limite fondée sur le casier judiciaire d'un candidat à la présidentielle, ce qui signifie que M. Trump pourra toujours se présenter même s'il est reconnu coupable, les sondages montrent qu'il perdrait une partie des voix de ses partisans si cela se produisait.

Depuis les primaires du Super Tuesday au début du mois de mars, MM. Biden et Trump ont intensifié leurs attaques rhétoriques l'un contre l'autre. La bataille pour la Maison Blanche, qui s'annonce longue et âpre, est à présent entrée dans une nouvelle phase, et risque plus que jamais d'approfondir les divisions politiques dans le pays.

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Source: Agence de presse Xinhua
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