La Namibie met en garde contre une crise de la faune sauvage due à la déforestation et au braconnage
Le ministère namibien de l'Environnement, des Forêts et du Tourisme a averti samedi que la déforestation rapide et les émissions industrielles dans le pays avaient entraîné une perte d'habitat pour les espèces sauvages rares et menacées, exacerbé les impacts des changements climatiques tels que les sécheresses et les inondations, et entravé les efforts de gestion durable des ressources naturelles au bénéfice des générations futures.
Dans un communiqué célébrant la Journée mondiale de la vie sauvage, Romeo Muyunda, porte-parole du ministère, a souligné la nécessité cruciale de relever les défis auxquels est confrontée la faune sauvage de Namibie.
"La nécessité de développer nos économies entraîne une disparition rapide des forêts et des zones boisées, qui font place à des projets de développement. Et ces forêts et zones boisées abritent des espèces sauvages, dont certaines sont rares et menacées. Nous assistons également à une augmentation des activités industrielles émettant des gaz à effet de serre qui contribuent encore davantage à la destruction de la couche d'ozone, ce qui conduit aux changements climatiques", a précisé le porte-parole.
Selon M. Muyunda, un autre défi important auquel les espèces sauvages de Namibie font face est le braconnage, en particulier pour les espèces de grande valeur telles que les rhinocéros, les éléphants et les pangolins.
"Nos espèces de grande valeur sont mondialement classées comme étant en danger critique d'extinction, et au rythme auquel le braconnage a lieu, nous courons le risque de voir ces magnifiques espèces sauvages disparaître", a-t-il ajouté.
Au cours des dix dernières années, la Namibie a recensé 631 cas de braconnage, le nombre le plus élevé ayant été enregistré en 2022.
"Les Namibiens sont appelés à s'unir et à agir contre la criminalité liée aux espèces sauvages afin de garantir que nos ressources fauniques soient utilisées au profit de nous tous et des générations à venir", a-t-il conclu.
