Niger : près de 1.500 recrues pour accroître les capacités opérationnelles de l'armée

Le ministre nigérien de la Défense, le général Salifou Mody, a présidé vendredi à Tondibia, en périphérie de Niamey, la cérémonie officielle de fin de formation d'un nouveau contingent de 1.464 soldats, dont 151 femmes, venus de toutes les régions du pays, a-t-on constaté sur place.

Ce contingent viendra renforcer les forces engagées sur plusieurs théâtres d'opération, avec des résultats très appréciables, dans un environnement sécuritaire volatile et extrêmement complexe, a-t-il dit.

Le ministre a tenu à rappeler à ce contingent que l'esprit de patriotisme et d'abnégation, ainsi que les valeurs de discipline faisaient la force principale de l'armée. "Vous devez continuer à cultiver l'esprit militaire, la rigueur, l'esprit d'équipe, le don de soi et l'esprit conquérant", leur a-t-il lancé.

Leur arrivée survient dans un contexte sécuritaire où le Niger subit dans certaines de ses parties frontalières les exactions d'organisations terroristes et de bandits qui contrôlent le sud de la Libye depuis le renversement en 2011 du régime de Moammar Kadhafi, des groupes terroristes proches d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), d'Ansar Dine et d'autres mouvements basés dans le septentrion malien, ainsi que le groupe terroriste Boko Haram basé au Nigeria depuis 2009 qui sème la terreur dans la région de Diffa.

A cela est venu s'ajouter ces dernières années un nouveau foyer d'insécurité dans l'extrême sud-ouest du pays, au niveau de la région dite des "trois frontières" (Niger, Mali et Burkina Faso) entretenu par d'autres groupes djihadistes qui mettent en péril la sécurité des personnes et les biens.