L'Afrique de l'Ouest revoit l'approche de la prévention de l'extrémisme violent et la gestion des armes

Par : Laura |  Mots clés : Togo,Afrique de l'Ouest,extrémisme
French.china.org.cn | Mis à jour le 08-12-2023
Agence de presse Xinhua | 08. 12. 2023

Un séminaire régional des pays de l'Afrique de l'Ouest sur la prévention de l'extrémisme violent et la gestion des armes conventionnelles dans cette région s'est achevé jeudi à Lomé.

Ouverte le 5 décembre, cette rencontre a été organisée par le Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement (UNREC), en partenariat avec l'Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR) et le Département fédéral des Affaires étrangères de la Confédération suisse.

Elle a regroupé une soixantaine d'acteurs des structures nationales ouest-africaines de lutte contre la prolifération des armes légères et des institutions nationales de la prévention de l'extrémisme violent ainsi que des parlementaires, des représentants des institutions de recherche, de la société civile et des regroupements communautaires de la sous-région.

Au regard de la menace de l'extension du terrorisme en Afrique de l'Ouest, le séminaire de Lomé a examiné l'approche conjointe de la gestion des armes conventionnelles, de la criminalité transfrontalière et de la prévention de l'extrémisme violent ainsi que leur impact sur la course à l'armement.

Il a également abordé les motivations politiques, sociales, économiques, sécuritaires et culturelles à la base de la demande, de la détention, du transfert, du trafic et de l'utilisation d'armes conventionnelles, les alternatives à offrir aux communautés afin de réduire leur demande d'armes tout en assurant leur sécurité, et la promotion des alternatives à la réponse militaire par des programmes d'éducation à la paix et de sensibilisation aux risques liés à l'utilisation des armes.

"Il y a donc urgence à ouvrir sans délai un chantier, celui de l'intégration de la prévention de l'extrémisme violent dans la gestion des armes légères et de petit calibre qui prolifèrent sur le continent et notamment dans la sous-région ouest-africaine", a déclaré Anselme Nahmtante Yabouri, directeur de l'UNREC.

Ces dernières années, a-t-il rappelé, l'Afrique de l'Ouest a assisté à l'évolution des conflits locaux et transfrontaliers qui se sont multipliés au travers de la création de groupes armés, notamment des groupes extrémistes violents.

"Cette tendance est facilitée par la présence et la prolifération des armes conventionnelles illicites, notamment les armes légères et de petit calibre, de leurs munitions, mais aussi des explosifs utilisés pour l'orpaillage clandestin, pour perpétrer des attentats", a-t-il expliqué.

Le colonel Awate Hodabalo, ministre togolais de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires, a fait noter que l'Afrique de l'Ouest était confrontée à un défi double et interconnecté, affirmant que le lien entre la prévention de l'extrémisme violent et la gestion des armes était une préoccupation réelle et que le contrôle des armes était un élément essentiel pour prévenir les conflits et la violence.

Selon ce responsable, les groupes armés non étatiques détiendraient en Afrique plus de 40 millions d'armes légères, soit près de 80% des armes en circulation sur le continent, alors que les forces de défense et de sécurité détiennent moins de 11 millions d'armes légères.

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Source: Agence de presse Xinhua
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