L'augmentation de la criminalité d'Haïti incite l'ONU à demander la mise en place d'urgence d'une force de police multinationale sous commandement kenyan

Un rapport de l'ONU a appelé mardi au déploiement urgent d'une force de police multinationale sous commandement kenyan pour aider Haïti à lutter contre une augmentation "cataclysmique" de la violence des gangs.

Le rapport du Bureau des droits de l'homme des Nations Unies et du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) demande le déploiement de la mission multinationale de soutien à la sécurité autorisée par le Conseil de sécurité des Nations Unies en octobre. Cependant, un imbroglio juridique au Kenya a retardé l'envoi de la force.

"En Haïti, au moins 3.960 personnes ont été tuées, 1.432 blessées et 2.951 kidnappées dans des violences liées aux gangs cette année seulement", a déclaré Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme. "La situation en Haïti est cataclysmique. Nous continuons à recevoir des rapports faisant état de meurtres, de violences sexuelles, de déplacements et d'autres violences, y compris dans les hôpitaux".

Le commissaire a signalé que dans la capitale, Port-au-Prince, et ses environs, la terrible violence contre la population s'étend, et que la police est impuissante à l'endiguer. "La mission multinationale de soutien à la sécurité, qui fait cruellement défaut, doit être déployée en Haïti dès que possible".

Le rapport indique que le déploiement répond aux normes et standards internationaux en matière de droits de l'homme. M. Türk a estimé que la mission doit inclure des mécanismes de contrôle interne et d'autres garanties pour s'assurer qu'elle respecte les normes internationales.