L'économie rwandaise fait preuve de résilience malgré les défis internationaux (rapport)
L'économie rwandaise est restée résiliente sur l'exercice financier 2022-2023 malgré le ralentissement économique mondial, a déclaré la Banque nationale du Rwanda dans son dernier rapport.
Le rapport de la banque centrale pour l'exercice 2022-2023, présenté lundi au Parlement dans la capitale rwandaise Kigali, indique que la résilience économique du pays s'explique par de solides performances dans le secteur des services.
"En dépit de divers défis économiques tels que le ralentissement de la demande mondiale, la hausse de l'inflation et les chocs climatiques, l'économie rwandaise est restée résiliente avec une progression de 8,1% du PIB réel en 2022-2023, en légère baisse par rapport à la hausse de 8,9% enregistrée sur l'exercice précédent", selon le document.
La banque a noté que le commerce extérieur du Rwanda avait poursuivi sa reprise avec une augmentation de 29,8% des exportations de marchandises. Cette croissance est attribuée aux fortes performances des exportations de produits manufacturés nationaux et des produits de base traditionnels.
L'exercice financier 2022-2023 a été difficile pour les Rwandais en raison de pressions inflationnistes élevées et persistantes ainsi que de problèmes liés aux conditions météorologiques, qui ont eu un impact négatif sur la production agricole du pays, peut-on lire dans le rapport.
"Ces difficultés combinées ont fait augmenter l'inflation de 4,6% sur l'exercice 2021-2022 à 18,2% sur l'exercice 2022-2023", poursuit le texte.
En outre, le rapport souligne que le secteur financier rwandais a maintenu des niveaux suffisants de capitaux et de liquidités, car les institutions réglementées ont toujours conservé leurs capitaux au-dessus des niveaux requis. Les banques ont gardé un ratio agrégé total d'adéquation des fonds propres de 21,1% en date de juin 2023, dépassant le minimum réglementaire de 15%, d'après le document.
Néanmoins, le rapport relève que le déficit commercial total du Rwanda a augmenté de 29,7% et ainsi créé une pression supplémentaire sur la devise locale.
