AIEA : la Chine appelle à des discussions intergouvernementales face aux risques liés à l'accord AUKUS

Par : Vivienne |  Mots clés : AUKUS,AIEA,non-prolifération
French.china.org.cn | Mis à jour le 25-11-2023
Agence de presse Xinhua | 25. 11. 2023

Li Song, représentant permanent de la Chine auprès de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a appelé vendredi à des discussions intergouvernementales au sein de l'AIEA afin d'aborder les risques de prolifération posés par l'accord AUKUS sur les sous-marins à propulsion nucléaire.

Il a estimé lors d'une réunion du conseil des gouverneurs de l'AIEA que cette collaboration entre l'Australie, les Etats-Unis et le Royaume-Uni avait un impact sérieux sur la sécurité du monde et de la région Asie-Pacifique et posait de graves problèmes au régime international de non-prolifération et au système de garanties de l'AIEA.

"Cette coopération va à l'encontre du but et des objectifs du TNP (Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires) et constitue un acte typique de deux poids, deux mesures", a dénoncé M. Li.

Dans le cadre de l'alliance trilatérale AUKUS, annoncée en septembre 2021, l'Australie pourra construire des sous-marins à propulsion nucléaire grâce à la technologie fournie par les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

M. Li a déclaré que l'accord AUKUS, qui porte sur des questions politiques, sécuritaires, juridiques et techniques, créera un précédent important et aura un impact significatif sur l'amélioration et le développement du système de garanties de l'AIEA et des pratiques pertinentes en matière de garanties.

Le représentant chinois a fait remarquer que le développement et l'amélioration du système de garanties de l'AIEA avaient toujours été atteints par le biais de processus fondés sur le consensus et menés par les Etats membres, avec une large participation de ces derniers.

Li Song a souligné qu'avant que les Etats membres ne parviennent à un consensus sur la question de l'AUKUS, les dispositions pertinentes en matière de garanties ne devraient pas être interprétées et décidées uniquement par les pays de l'AUKUS et le secrétariat de l'AIEA.

"Nous pensons que les Etats membres ont suffisamment de sagesse, de patience et de détermination pour répondre correctement aux risques de prolifération liés à l'affaire AUKUS par le biais de discussions intergouvernementales", a-t-il dit.

La réunion du conseil des gouverneurs de l'AIEA de vendredi a marqué la 11e fois que la question d'AUKUS a été inscrite à l'ordre du jour officiel de la réunion trimestrielle sur proposition de la Chine.

Au cours de celle-ci, des représentants de la Russie, de l'Egypte, de l'Algérie, du Pakistan, de l'Iran et de Cuba ont également exprimé leur soutien à la proposition de poursuivre les discussions intergouvernementales sur cette question au sein de l'AIEA.

M. Li a déclaré aux journalistes après la réunion que l'accord AUKUS concernait les intérêts communs de tous les Etats membres de l'AIEA et que les pays de l'AUKUS ne devaient pas forcer les autres Etats membres à prendre parti ni politiser les Etats qui expriment des points de vue différents, exhortant les pays de l'AUKUS à répondre aux préoccupations de la communauté internationale.

La Chine continuera de faire avancer les processus de discussion intergouvernementaux de manière responsable et à défendre l'autorité et l'efficacité du régime international de non-prolifération et du système de garanties de l'AIEA, a ajouté M. Li.

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Source: Agence de presse Xinhua
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