L'ONU met en garde contre une nouvelle escalade à la frontière entre le Liban et Israël

Aroldo Lazaro Saenz, chef de mission de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), a averti vendredi que toute nouvelle escalade dans le sud du Liban pourrait avoir des conséquences dévastatrices.

"Je suis préoccupé par l'intensification actuelle des échanges de tirs le long de la Ligne bleue, qui a déjà coûté trop de vies, causé des dommages importants et mis en péril les moyens de subsistance", a-t-il déclaré dans un communiqué publié sur le compte de la FINUL sur le réseau social X.

Il a appelé les parties belligérantes à mettre fin au "cycle de la violence" et à rechercher des solutions à long terme pour s'attaquer aux causes profondes du conflit.

Plus tôt dans la journée, le cessez-le-feu humanitaire entre Israël et le Hamas, négocié sous la médiation du Qatar et de l'Egypte, est entré en vigueur dans la bande de Gaza assiégée. L'agence de presse nationale libanaise (NNA) a rapporté qu'un calme prudent régnait vendredi le long de la frontière sud du Liban, où les tensions se sont intensifiées entre Israël et les combattants du Hezbollah peu après les attaques du Hamas du 7 octobre contre le sud d'Israël.

Le Hezbollah, un groupe militaire chiite libanais, a tiré des dizaines de roquettes en direction des fermes de Chebaa le 8 octobre, en soutien aux attaques du Hamas contre Israël la veille, ce qui a incité les forces israéliennes à répondre par des tirs d'artillerie lourde en direction du sud-est du Liban.

Selon des sources militaires libanaises, 125 personnes au total ont été tuées au Liban depuis le 8 octobre, dont 86 membres du Hezbollah, 14 membres du Hamas et des mouvements du Jihad islamique, un membre du mouvement Amal et 24 civils.