Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a dépêché mardi une délégation interministérielle à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu (nord-est du pays), suite à l'activité intense observée ces derniers jours dans le cratère du volcan Nyiragongo, qui est entré en mai dernier en éruption.
A l'issue d'une réunion tenue mardi avec les autorités provinciales ainsi que les responsables de l'Observatoire volcanologique de Goma (OVG) et de la protection civile, le chef de cette délégation, le ministre d'État Aimé Boji, a appelé la population à ne pas céder à la panique car toutes les dispositions sont prises par le gouvernement en vue d'éviter la surprise comme lors de l'éruption du 22 mai 2021.
"Au cas où il y aurait une nouvelle éruption volcanique, nous soyons mieux préparés et mieux outillés pour protéger nos populations. On reste dans la sérénité", a affirmé Aimé Boji.
Avant de regagner la capitale Kinshasa, les membres de la délégation ont tour à tour visité le nouveau laboratoire de l'OVG et la station de surveillance du volcan où sont installés certains matériels de l'OVG dans le territoire de Nyiragongo.
La ville de Goma abrite deux volcans actifs, le Nyamulagira et le Nyiragongo. Le volcan Nyiragongo est entré en éruption le 22 mai, tuant au moins 32 personnes.
La semaine dernière, l'OVG avait annoncé avoir enregistré "une intense activité" du volcan Nyiragongo encore actif. "En plus des activités dans le cratère central du Nyiragongo, il s'observe une intense activité des trémors volcaniques (vibrations continues) sur le flanc sud de ce volcan entre Kibati - Shaheru - Mudjoga", a écrit dans un communiqué le directeur de l'OVG, le professeur Adalbert Muhindo.
