Les progrès accomplis cette semaine lors des négociations sur le programme nucléaire iranien ne doivent pas être sous-estimés, même si "une percée est encore lointaine", a déclaré vendredi Wang Qun, le représentant de la Chine auprès des Nations Unies et d'autres organisations internationales à Vienne.
La Chine espère que les consultations de chaque partie avec son propre gouvernement pendant l'ajournement des pourparlers jusqu'à la semaine prochaine permettront de donner un nouvel élan politique à ces négociations, a-t-il dit après que le groupe P4+1 (Chine, France, Royaume-Uni, Russie plus Allemagne), l'Union européenne et l'Iran ont eu de lundi à vendredi des discussions approfondies visant à relancer l'accord nucléaire iranien de 2015.
Ces pourparlers ont aidé les participants à mieux comprendre la position du nouveau gouvernement iranien, a estimé M. Wang, ajoutant que son pays espérait que toutes les parties prenantes continueront d'œuvrer à instaurer une bonne atmosphère pour les négociations pendant l'ajournement des pourparlers.
La Chine continuera à soutenir fermement la reprise du processus de négociation entre les Etats-Unis et l'Iran et à jouer un rôle unique et constructif en travaillant avec toutes les parties afin d'aboutir à des résultats positifs à une date proche, a déclaré le diplomate chinois.
Au cours des pourparlers de cette semaine, l'Iran a fait des propositions. Cependant, de hauts diplomates britanniques, français et allemands ont exprimé vendredi "leur déception et leur inquiétude après avoir complètement et soigneusement analysé les modifications proposées par l'Iran au texte négocié lors des six sessions de négociation précédentes".
Ce dialogue doit encore se poursuivre afin d'explorer et d'élargir les consensus en se concentrant sur le texte et les propositions faites à ce sujet, même s'il existe encore des divergences, a souligné Wang Qun.
La précédente série de pourparlers sur la reprise de l'accord de 2015 avait eu lieu en juin. Le gouvernement américain sous la présidence de Donald Trump s'est retiré de cet accord en mai 2018 et a depuis réimposé unilatéralement des sanctions contre l'Iran. Téhéran a riposté en cessant progressivement de respecter cet accord à partir de mai 2019.
