Le président de la transition en Guinée, Mamadi Doumbouya, a créé une Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) pour lutter contre toutes les formes de détournement de fonds et de corruption, a annoncé jeudi le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, lors du conseil des ministres.
Cette juridiction spéciale qui siègera à Conakry sera chargée de réprimer toutes les infractions à caractère économique ou financier décelées dans les services publics ou privés du pays.
Selon M. Diallo, cette cour, à travers sa chambre de poursuite et de jugement, s'intéressera aux dossiers de détournement et de de corruption, tant dans l'administration publique que dans le secteur privé, d'un montant égal ou supérieur à un milliard de francs guinéens (environ 150.000 dollars).
Par ailleurs, les délits comme le vol, l'abus de confiance, le détournement de prêt, le blanchiment de capitaux ou encore l'enrichissement illicite relèveront de la compétence de la CRIEF. Seront également poursuivis tous ceux coupables d'actes de corruption qu'il s'agisse d'agents publics ou étrangers dans la passation de marchés publics en Guinée
Le gouvernement de transition s'engage ainsi dans une logique de lutte contre la fraude économique et fiscale dans le pays, afin d'instaurer une culture de bonne gouvernance économique, a assuré son porte-parole.