Les pays d'Afrique centrale font des progrès dans leurs efforts pour diversifier les sources de croissance économique et améliorer l'environnement des affaires, mais ils doivent en faire plus pour résister aux chocs dus à une forte dépendance externe au milieu d'une grave épidémie de COVID-19, a déclaré jeudi à Xinhua un haut fonctionnaire de la Commission économique pour l'Afrique des Nations unies (CEA).
"L'économie de l'Afrique centrale n'est pas assez diversifiée, c'est pourquoi nous sommes inquiets. Nous avons vu que nos pays dépendaient beaucoup plus des exportations de matières premières chaque fois qu'il y avait une perturbation de l'approvisionnement mondial en termes d'exportation ou d'importation. Elle pose le problème de la vulnérabilité de l'économie et de la fluctuation des matières premières sur le marché mondial", a indiqué par téléphone à Xinhua Jean Luc Mastaki, responsable du bureau sous-régional de la CEA pour l'Afrique centrale.
M. Mastaki a pris la parole après l'annonce par la CEA de la 37ème session du Comité intergouvernemental des hauts fonctionnaires et d'experts (CIE) pour l'Afrique centrale, prévue à Brazzaville, au Congo, du 6 au 10 décembre.
La session passera en revue l'état de leadership et de transformation en Afrique centrale, identifiera les lacunes et proposera aux gouvernements et aux instances sous-régionales des moyens pratiques de renforcer la compréhension et la pratique des deux concepts entrelacés pour accélérer la diversification économique dans la sous-région.
"Nous essayons d'aider ces pays à mettre en place des stratégies qui leur permettront de diversifier leurs économies en les éloignant des matières premières et des ressources naturelles, mais aussi de les aider à s'industrialiser et à valoriser ces produits. Pour que non seulement ils créent de la valeur au niveau local, mais aussi qu'ils puissent compter sur des produits pour lesquels les prix ont un marché mondial un peu stable par rapport aux prix des matières premières", a souligné M. Mastaki, ajoutant que le leadership transformationnel était indispensable pour favoriser le développement dans la sous-région.
"Pour nous, le leadership consiste à mettre en œuvre la vision, à mobiliser les citoyens, à mobiliser les secteurs privé et public pour leur mise en œuvre et à mobiliser des ressources innovantes. Nous devons atteindre ce niveau où tout le monde (en Afrique centrale) peut jouer un rôle moteur dans la promotion de l'industrialisation en termes de contenu local, de valeur ajoutée locale et de valeur partagée", a-t-il ajouté.